petrole Baisse de production historique
Réunis en Algérie, les pays membres de l'Opep ont décidé de réduire fortement leur production : 2,2 millions de barils par jour en moins. Le but est de stopper la baisse des cours. Le jour de cette réunion, le baril est tout de même descendu à moins de 40 dollars à New York.
Réunis à Oran, les Etats membres de l'Opep ont décidé d'une réduction spectaculaire de leur production de pétrole brut.
L’Opep espérait créer la surprise en réduisant son offre au-delà des attentes exprimées les jours précédents par les Etats-membres comme par les analystes. La baisse de sa production est historique, elle se monte à deux millions deux cent mille barils par jour à partir du premier janvier. Mais, contre toute attente, c’est le marché qui a créé l’événement hier en plongeant toujours plus dans les profondeurs. A New York le baril est passé en-dessous de la barre des 40 dollars.
Selon la première hypothèse, les efforts des pays producteurs pour redresser la barre n’ont pas convaincu.Tout d’abord parce que les pays membres de l’organisation n’ont que partiellement appliqué les deux baisses précédentes. En second lieu, parce qu’ils ont échoué à rallier la Russie et l’Azerbaïdjan à leur tentative de stabilisation du marché.
Ces deux pays ont bien annoncé à Oran qu’ils consentiraient une baisse substantielle de leur production, de l’ordre de 300 000 barils par jour pour chacun d’entre eux, mais ils n’ont pris aucun engagement formel. En outre, cette solidarité affichée masque surtout une autre réalité, à savoir la baisse tendancielle de leur production. Ces deux pays souffrent par ailleurs, comme les membres du cartel, de l’évaporation de la demande. Les exportations russes ont chuté de 500 000 barils par jour depuis octobre, celles de l’Azerbaïdjan de 200 000 barils par jour depuis décembre. La crédibilité des pays producteurs, et en particulier de l’Opep, est aujourd’hui soumise à rude épreuve.
La deuxième hypothèse avancée pour expliquer l’indifférence du marché à la réunion d'Oran fait valoir que l'Opep se trompe de cible. En se fixant comme objectif de prix un baril entre 70 et 80 dollars, elle semble ignorer le climat de récession qui prévaut, climat où la demande fond comme neige au soleil lorsque les prix du pétrole sont trop élevés.
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