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La perspective de voir la République tchèque succéder à la France le 1er janvier 2009 à la présidence semestriel du Conseil européen commence à inquiéter à Bruxelles. « D’abord les Tchèques sont parmi les plus eurosceptiques, le gouvernement n’a toujours pas fait ratifier le traité de Lisbonne par le parlement, explique un eurofonctionnaire. Surtout, ils préparent très mal leur présidence, ce qui n’est pas rassurant. La France a au moins bossé ses dossiers un an à l’avance avant de prendre les commandes », continue ce Français qui, il y a quelques mois était tout sauf un sarkophile.

De quoi apporter de l’eau au moulin de Nicolas Sarkozy qui jugeant les Tchèques trop tendres pour conduire l’Europe des 27 dans la crise économique mondiale veut, on le sait, récupérer la présidence de l’Eurogroupe début 2009. Ce qui évidemment hérisse Prague avec qui les sujets de tensions ne manquent pas. La preuve avec la future co-présidence de l’Union pour la Méditerranée ( UPM) lancée en grande pompe par l’Elysée mi-juillet. La France revendique de continuer à s’occuper de son bébé l’an prochain tandis que le gouvernement de Mirek Topolanek estime que l’UPM doit faire partie du paquet de la présidence du Conseil. « Les Tchéques font chier » résumait à sa manière un diplomate il y a quelques semaines.

Résultat des courses peut-être lundi 3 et mardi 4 lors de la réunion à Marseille des ministres des pays impliqués dans l’UPM.