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PRIX DE "ELLE EST TROP BONNE CELA" : Israël veut contrôler la reconstruction de Gaza

JÉRUSALEM (Reuters) - L'État d'Israël entend contrôler étroitement la reconstruction de la bande de Gaza et cherche à obtenir la garantie qu'aucun projet ne bénéficiera au Hamas, dit-on dans les milieux diplomatiques occidentaux.

Le gouvernement d'Ehud Olmert, qui a proclamé dimanche un cessez-le-feu unilatéral, conserve le contrôle de la circulation aux points de passage vers l'enclave palestinienne, que les matériaux nécessaires à cette reconstruction devront emprunter.

Les tunnels de contrebande creusés sous la frontière avec l'Égypte, qui permettaient aux activistes du Hamas et aux Gazaouis de contourner le blocus, ont été sévèrement pilonnés et sont pour le moment hors d'usage.

L'État hébreu aura donc tout loisir d'influer sur la reconstruction, financée pour l'essentiel par la communauté internationale. Les premières estimations font état de près de deux milliards de dollars de dégâts. L'Arabie saoudite a d'ores et déjà promis la moitié de cette somme.

Selon des diplomates occidentaux ayant requis l'anonymat, les autorités israéliennes ont demandé aux Nations unies et aux organisations humanitaires de leur fournir des listes détaillées des biens et du personnel qu'elles ont l'intention de dépêcher dans la bande de Gaza.

"CHAQUE DOLLAR" VÉRIFIÉ

Avant l'offensive, l'État d'Israël s'opposait au passage de l'essentiel du ciment, de l'acier et des devises, qui pouvaient, selon lui, permettre au mouvement islamiste de fabriquer bunkers et roquettes, et de payer ses "fonctionnaires".

Les ONG ont été informées que la liste des biens autorisés allait être allongée, mais le gouvernement israélien, qui leur réclame des "garanties" que leur aide ne profitera pas au Hamas, a l'intention d'encadrer le processus, en donnant par exemple son feu vert projet par projet, disent les diplomates.

Selon un responsable israélien, les agences de l'Onu devront vérifier que "chaque dollar qu'elles versent" va directement au sous-traitant choisi. Le message, a-t-il dit, est le suivant: "Ne pas permettre au Hamas de s'attribuer quelque mérite que ce soit".

À l'Onu, on se refuse à tout commentaire sur les exigences israéliennes. L'organisation n'entretient pas de lien direct avec le Hamas, hormis au niveau opérationnel afin de faciliter ses activités humanitaires dans la bande de Gaza.

En visite à Jérusalem, Benita Ferrero-Waldner, commissaire européen aux relations extérieures, a clairement indiqué que l'aide internationale à la reconstruction ne passerait pas par le Hamas tant que ce mouvement n'aura pas renoncé à la violence.



19/01/2009
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