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Dimanche après-midi a eu lieu le cortège funèbre de Mohammad Al-Kurd. La famille Al-Kurd, expulsée de son domicile, avait installé une tente de protestation dans le quartier Sheikh Jarrah, un des sites les plus sensibles de Jérusalem-Est.

Mohammad avait été enlevé de la maison de sa famille à Sheikh Jarrah il y a deux semaines, le 9 novembre. Sa femme, Oum Kamal, a vécu dans une tente installée près de son ancien domicile, alors que son mari était hospitalisé. Bien que la tente soit située sur une propriété privée palestinienne, elle a été détruite trois fois.

La dernière démolition, advenue vendredi matin, a été effectuée sous l’ordre direct du ministre des Affaires étrangères israélien Tzipi Livni, a raconté l’avocat de la famille.

Des colons se trouvent maintenant dans la propriété de la famille Al-Kurd, avec le soutien de la Haute Cour israélienne. La décision prépare le terrain à la prise de contrôle de 26 logements dans le quartier, menaçant de transformer en sans-abri 500 Palestiniens. 250.000 juifs israéliens vivent déjà illégalement à Jérusalem-Est.

Le quartier Sheikh Jarrah a été construit par les Nations Unies et le gouvernement jordanien en 1956 pour abriter les réfugiés palestiniens de la guerre de 1948. La famille Al-Kurd y vivait, en tant que réfugiés de Jaffa et de Jérusalem-Ouest, depuis 1956.

Des voisins et des centaines de sympathisants ont aidé à reconstruire la tente, symbole de proteste.

Expulsés, Fawzeieh Al Kurd s’est plainte de nombreuses fois de la difficile santé de son époux. Abou Kamal, qui avait 5 enfants, a été hospitalisé en raison du diabète et d’autres complications. Il est mort dimanche matin, juste après minuit.

Le cercueil de Abou Kamal a été amené à la mosquée Al-Aqsa.