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PRIX LE PIRE FUTUR 1ER MINISTRE ISRAELIEN QUI FAIT UNE ALLIANCE AVEC LES ULTRANATIONALISTES :Washington dans l'expectative à la veille du scrutin en Israël

Washington dans l'expectative à la veille du scrutin en Israël

WASHINGTON (Reuters) - Bien qu'elle n'ait affiché aucune préférence, l'équipe de Barack Obama, décidée semble-t-il à relancer le processus de paix au Proche-Orient, considère sans doute Benjamin Netanyahu comme le moins séduisant des prétendants au poste de chef du gouvernement israélien.

Or l'ancien Premier ministre, chef de file d'une droite qui a le vent en poupe après l'offensive du mois dernier dans la bande de Gaza, fait figure de favori des législatives de mardi.

"Je pense que Netanyahu aura du mal à travailler avec cette administration", estime Ned Walker, ambassadeur des Etats-Unis en Israël lorsque le numéro un du Likoud se trouvait à la tête du gouvernement (1996-1999). Ses positions, poursuit-il, "ne sont pas en accord avec le ton employé jusqu'ici par l'administration" Obama.

Le nouveau président des Etats-Unis a fait de la relance du processus de paix au Proche-Orient l'un des priorités de sa diplomatie, alors que Netanyahu prône la fermeté à l'égard des Palestiniens. Son passage aux affaires a, qui plus est, donné lieu à des tensions avec l'équipe de Bill Clinton, dont l'épouse Hillary dirige désormais le département d'Etat.

Bill "Clinton se fichait de Netanyahu", se souvient Walker. "J'ignore si cela aura un effet sur la secrétaire d'Etat Clinton. Mais il (Netanyahu) doit mesurer combien la relation entre Israël et les Etats-Unis est importante et réaliser qu'il y a des limites."

La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, ancienne négociatrice en chef dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien, est vue avec davantage de bienveillance à Washington.

PAS LE MOMENT DE FAIRE DES CONCESSIONS

"Il ne fait aucun doute que Livni est plus conciliante", observe Shibley Telhami, expert du Proche-Orient à l'université du Maryland.

L'idée la plus répandue, estime-t-il, est que Netanyahu privilégierait les négociations avec la Syrie plutôt que les discussions sur la création d'un Etat palestinien.

Au yeux de Marina Ottaway, directrice des recherches sur le Proche-Orient à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, le processus de paix aura du mal à se relever de l'offensive de la bande de Gaza, quelle que soit l'issue des législatives israéliennes.

"Même si, par miracle, le parti de Livni arrive en tête, cela ne fera guère de différence. Le sentiment qui prévaut en Israël est que ce n'est pas le moment de faire des concessions mais de faire de preuve de fermeté", dit-elle.

La question n'est pas de savoir qui va l'emporter, estime lui aussi Daniel Levy, de la Fondation New America. "Ce qui importe beaucoup plus, c'est l'éventuel changement d'attitude à Washington et cela s'appliquera quelle que soit la personnalité qui sera au pouvoir."

La Maison blanche va devoir dans un premier temps définir sa position à l'égard du Hamas et obtenir l'entrée en vigueur d'une trêve durable dans la bande de Gaza dont le mouvement islamiste s'est rendu maître en juin 2007.

La question du développement des colonie juives de Cisjordanie, que Netanyahu ne fera rien pour enrayer, à en croire ses promesses de campagne, sera également un test essentiel pour Barack Obama.

S'il ne fait pas preuve de fermeté sur ce sujet, avertit Ottaway, le président des Etats-Unis perdra la confiance des pays arabes et l'Etat juif y verra un feu vert.

"A ce stade, l'administration n'est pas encore installée. L'élection va la contraindre à clarifier très rapidement son processus de décision dans la région", estime Telhami.

 



09/02/2009
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