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Rapport Goldstone : L'Algérie n'accepte pas que les mêmes accusations soient portées contre la victime

GENEVE - Le soutien de l'Algérie au rapport Goldstone et la demande de mettre en œuvre ses recommandations "ne signifient guère qu'elle accepte que les mêmes accusations soient portées contre l'agressé", a affirmé l'ambassadeur et représentant permanent de l'Algérie auprès des nations unies et des organisations internationales en Suisse, M. Idriss Djazairi.

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L'ambassadeur qui intervenait lors de la 12ème session extraordinaire du conseil des droits de l'homme de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés y compris El Qods-Est a souligné que "la dialectique du débat sur la question palestinienne et des crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés par l'armée israélienne contre le peuple palestinien nous a habitués à ce que le prix de tout débat engagé autour de ce thème est d'accepter que les mêmes accusations soient portées contre l'agressé", soulignant que dans cette approche "le perdant reste le partisan de la paix tandis que le tenant de l'extrémisme demeure le gagnant".

Et d'ajouter qu'"évidemment il n'était pas attendu que le rapport Goldstone échappe à cette approche habituelle. Aussi nous voudrions souligner avec vigueur que le soutien de l'Algérie au rapport Goldstone et sa demande de mettre en oeuvre ses recommandations ne signifient guère qu'elle accepte une telle approche".

L'Algérie joint sa voix à celles des groupes arabe, musulman et africain et du mouvement des non-alignés, a-t-il dit.

Concernant les travaux de la 12ème session extraordinaire du conseil des droits de l'Homme, l 'ambassadeur d'Algérie aux nations unies a affirmé: "nous voila enfin réunis à nouveau au conseil pour examiner la situation catastrophique des droits de l'homme en Palestine à la lumière du rapport objectif et empreint de professionnalisme du juge Richard Goldstone, sur les graves violations des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés notamment celles enregistrées lors des récentes agressions militaires israéliennes contre la bande Ghaza ainsi que le rapport de madame le haut commissaire à ce propos".

"La tragédie palestinienne ne date pas d'hier", a encore souligné M. Djazairi rappelant que les "Palestiniens sont confrontés depuis plus de six décennies aux affres de l'occupation et à un déni total de leurs droits fondamentaux, dont le droit à la vie tel que cité dans le rapport et notre question à la communauté internationale est : jusqu'à quand cette situation va-t-elle durer".

Le conseil des droits de l'homme des Nations-Unies avait tenu plusieurs sessions par le passé mais sans jamais atteindre l'objectif escompté, a-t-il en outre relevé expliquant que "la cause, connue de tous au demeurant, est l'impunité des forces d'occupation israéliennes qui font fi de la légalité internationale et refusent de coopérer avec les différentes commissions d'enquêtes onusiennes". "Cet état de fait, permet à Israël de poursuivre sa politique d'occupation qui repose sur l'agression, l'embargo, les sanctions collectives, la confiscation des terres, l'expansion de la colonisation, la discrimination raciale, la dénaturation des sites religieux, historiques et géographiques d'El-Qods", a poursuivi l'ambassadeur.

Pour M. Idriss Djazairi, la politique d'occupation israélienne, est également synonyme d'interdiction aux citoyens, chrétiens ou musulmans, d'accéder à leurs lieux de culte nonobstant les fouilles menées sous et autour de la mosquée El-Aqsa.

"La force d'occupation se vante d'appartenir à la démocratie et à la civilisation, mieux encore elle invoque l'injustice, la violence, la ségrégation et la torture qu'auraient subis ses ancêtres pour conférer une légitimité à sa présence", a-t-il dit.

 "Que subsistera-t-il de ces allégations lorsque ses responsables recourent à des pratiques similaires contre le peuple palestinien sans défense et assiégé qui ne dispose plus que de 22% de ses territoires, le reste ayant fait l'objet d'une spoliation systématique par l'occupant", s'est enfin interrogé M. Djazairi.



17/10/2009
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