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Une nouvelle étape vient d'être franchie dans le conflit commercial entre la Chine et l'Australie avec l'annonce ce jeudi de la décision des  dirigeants de Rio Tinto de rapatrier tout leur personnel de Chine. Par ailleurs, l'entreprise aurait suspendu l'approvisionnement de la Chine. Une information contestée sur fond de mise en garde par Pékin en direction de Canberra.

Plus qu'un conflit commercial, il s'agit maintenant d'une véritable affaire d'Etat et le bras de fer entre Pékin et Canberra s'est encore durci ces dernières vingt-quatre heures.

La presse, pour commencer, affirme que l'entreprise Rio Tinto est en train d'évacuer son personnel travaillant en Chine. En revanche, un porte-parole de Rio Tinto a démenti catégoriquement des informations selon lesquelles le géant minier australien aurait interrompu la fourniture de minerai de fer à la Chine. Il faut savoir que l'Australie fournit chaque année à la Chine pour plus de 10 milliards de dollars de minerai.

La tension ne cesse de monter en Chine. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères vient d'affirmer que, en aucun cas, Pékin ne renoncerait à la procédure judiciaire engagée contre des dirigeants de Rio Tinto : « Le tapage australien n'y changera rien » a-t-il assuré. Et ce sont maintenant des dirigeants chinois d'une vingtaine d'entreprises qui sont accusés d'avoir vendu des secrets d'Etat à l'entreprise australienne.

Ce jeudi, le China Daily repprochait à Rio Tinto d'être une machine à corrompre les hommes d'affaires chinois. Face au risque d'une rupture des approvisionnements en provenance d'Australie, un expert local lance un appel pour une meilleure utilisation des ressources chinoises et une augmentation des investissements partout dans le monde.