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SARKO DESCRIDITE LA FRANCE ET ACCELERE SON BOURBIER : La France défend sa décision de larguer des armes en Libye

La France défend sa décision de larguer des armes en Libye

 

La France a défendu sa décision de parachuter des armes aux insurgés libyens, une opération à laquelle l'Otan n'a pas été associée et qui suscite jeudi une controverse, les Nations unies ayant imposé en février un embargo sur les armes à la Libye.

Paris a reconnu mercredi que son armée avait procédé à des largages d'armes légères et de munitions afin de protéger les populations qui n'avaient pas les moyens de se défendre.



"Nous avons décidé de fournir des armes défensives aux populations civiles parce que nous considérons que ces populations sont menacées", a déclaré mercredi soir à la presse le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Gérard Araud.

C'est la première fois qu'un pays de l'Otan engagé dans les opérations de bombardement de la Libye admet publiquement armer les insurgés qui cherchent à renverser le colonel Mouammar Kadhafi.

A Vienne, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, a précisé jeudi matin que l'Otan n'avait pas été impliquée dans ces parachutages d'armes et a dit ne pas avoir d'information sur la fourniture d'armes aux Libyens par d'autres pays.

De sources diplomatiques à l'Onu, on indique que la Russie, la Chine et l'Inde sont au nombre des membres du Conseil de sécurité qui désapprouvent l'idée d'armer les rebelles et sont convaincus qu'il s'agit d'une atteinte à l'embargo sur les livraisons d'armes.

"La Chine appelle la communauté internationale à se conformer strictement à la résolution concernée du Conseil de sécurité de l'Onu et à n'entreprendre aucune action qui excéderait le mandat accordé par cette résolution", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei.

"CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES"

Les paragraphes 9 et 10 de la résolution 1970 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en février, imposent un embargo global sur les livraisons d'armes à la Libye. Mais la résolution 1973, votée le 17 mars, a autorisé le recours à la force armée contre la Libye pour protéger les populations menacées.

La résolution 1973 autorise les pays membres de l'Onu à "prendre toutes mesures nécessaires" pour protéger les civils en Libye, "nonobstant le paragraphe 9 de la résolution 1970" - allusion claire à l'embargo sur les armes.

"Dans des circonstances exceptionnelles, nous ne pouvons pas mettre en œuvre le paragraphe 9 lorsqu'il s'agit de protéger des civils", a justifié Gérard Araud.

Des responsables américains et européens estiment que le mot "nonobstant" est une faille qui peut les autoriser à armer les insurgés dans l'intérêt de la protection des civils.

Pour certains diplomates occidentaux, la terminologie de la résolution 1973 concernant l'embargo sur les armes est ambiguë et laisse le champ libre aux interprétations. Mais ils reconnaissent aussi que la majorité des 15 membres du Conseil de sécurité pensent que tous les transferts d'armes vers la Libye violent l'esprit, sinon la lettre, de l'embargo sur les armes.

Interrogé pour savoir si cette initiative française contrevenait aux dispositions de l'Onu, Anders Fogh Rasmussen a jugé qu'il appartenait au comité des sanctions de l'Onu de trancher cette question.

Le gouvernement britannique, pourtant en première ligne avec la France dans la gestion de la crise libyenne, a réagi avec prudence. Gerald Howart, secrétaire d'Etat à la Sécurité internationale, a dit n'avoir aucune critique à formuler sur cette décision mais a ajouté: "Ce n'est pas quelque chose que nous devrions faire."

DES "ARMES LÉGÈRES" AUX POPULATIONS DU DJEBEL NEFOUSSA

A Paris, l'état-major a précisé jeudi que les largages de ces "moyens d'autodéfense" ont été faits début juin sur la région du djebel Nefoussa, au sud de Tripoli.

Le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major français, a indiqué que les armes parachutées comprenaient des fusils d'assaut, des fusils-mitrailleurs et des lance-roquettes de type RPG.

"Les armes légères qui ont été parachutées dans le djebel Nefoussa étaient destinées à des populations qui, a priori, ne sont pas formées à l'emploi des armes, ce qui rend illusoire l'utilité de leur envoyer des missiles anti-chars", a ajouté l'officier français.

Le colonel Burkhard a confirmé que ces armes avaient été parachutées pendant plusieurs jours à la population de la région du djebel Nefoussa, menacée par les forces pro-Kadhafi, avec des colis d'aide humanitaire (vivres, eau, matériel de santé). Il n'a pas voulu préciser la provenance de ces armes.

Pour leur part, les rebelles libyens ont plaidé, par la voix de leur chef, Mahmoud Djibril, en faveur de l'obtention de plus d'armes en faveur des opposants à Mouammar Kadhafi.

"Leur donner plus d'armes permettra de remporter la bataille plus vite et nous pourrons ainsi verser le moins de sang possible. Parce que moins nous verserons de sang, plus vite nous pourrons penser à l'avenir et protéger au mieux le peuple libyen", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Vienne  



01/07/2011
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