VOCOMIXVSHOLLAND

ROME - "J'aime la vie, j'aime les femmes", s'est justifié vendredi Silvio Berlusconi, à la suite de révélations de la presse sur la présence d'une mineure marocaine à des soirées privées dans sa villa de Lombardie.

Selon les journaux, la jeune fille de 17 ans surnommée "Ruby" a confirmé à des magistrats instructeurs milanais être venue dans sa villa d'Arcore, ce que ne nie pas le président du Conseil italien.

"Je suis très fier de mon sens de l'accueil, d'être un hôte rare et peut-être unique", s'est vanté le septuagénaire en marge du Conseil européen de Bruxelles, après avoir qualifié la veille de "saletés" les insinuations de la presse sur ses rapports avec cette mineure.

"Je suis une personne espiègle, pleine de vie. J'aime la vie, j'aime les femmes", s'est-il targué en assurant qu'il avait bien le droit de se relaxer après les tensions que lui imposent ses contraintes de président du Conseil - "19 heures par jour et sept jours sur sept".

"J'ai une vie effroyable. J'ai une vie qui réclame des efforts surhumains. Je travaille comme personne d'autre, jusqu'à deux heures et demi du matin", a-t-il argué.

"Si, de temps à autre, je ressens le besoin d'une soirée de détente, de raconter des blagues, comme thérapie mentale, pour vider mon cerveau de tous ces soucis, cela fait partie de ma personnalité et, à mon âge, personne ne me fera changer de mode de vie."

Silvio Berlusconi a expliqué que "Ruby" venait d'un milieu difficile, qu'elle avait eu des problèmes avec la police, qu'il avait essayé de lui fournir un abri, mais il a démenti lui avoir donné de l'argent ou tenté de l'aider à échapper à la justice.

"Cette personne m'a été présentée comme ayant une vie tragique et j'ai décidé de l'aider, comme j'aide quiconque entre en contact avec moi, quand je le peux. Je ne lui ai pas offert des voitures ni toutes ces choses inventées", a-t-il affirmé.

Interrogée par la télévision italienne, Ruby a déclaré qu'elle racontera son histoire quand elle aura atteint sa majorité à 18 ans, soit dans trois jours.

Elle prévoit également d'écrire un livre pour faire le récit de sa vie, y compris sa rencontre avec Berlusconi. Elle a précisé n'avoir rencontré qu'une seule fois le président du Conseil et a nié avoir eu des relations sexuelles avec lui.

"Je l'admire et je ne peux que dire du bien de lui. Grâce à lui, j'ai évité de terminer dans la rue ou d'être obligée de faire un boulot indécent", a-t-elle déclaré.

"Je voudrais lui dire 'merci du fond de mon coeur, vous êtes un gentleman, quel dommage que les gens ne sachent pas qui vous êtes vraiment'", a-t-elle ajouté.

Une partie de l'opposition s'est saisie de cette énième affaire impliquant le président du Conseil avec la gent féminine pour réclamer une nouvelle fois sa démission.

"Après avoir réalisé que la présence de Berlusconi signifie qu'il leur est impossible d'arriver au pouvoir, ils s'en prennent à moi avec une force inouïe", a-t-il rétorqué."