Syrie : la France à la remorque de Washington
Robert Ford n’était pas le seul diplomate occidental physiquement présent à Hama le 8 juillet. L’ambassadeur de France, Eric Chevallier, s’était rendu dans la grande ville du nord dès le jeudi 7, officiellement pour visiter des blessés – et le fait est qu’il s’est abstenu de tout bain de foule à l’américaine parmi les manifestants du 8 juillet.
Mais sa présence de facto aux côtés de l’ambassadeur américain n’a pu qu’être interprétée, à Damas et ailleurs, que comme une énième manifestation du suivisme de la diplomatie « sarko-juppéenne » vis-à-vis du Département d’Etat américain. En conséquence de quoi M. Chevallier – dont la retenue dans la crise syrienne était, jusqu’à présent, exemplaire – a été convoqué dimanche 10 juillet, comme son homologue américain, au ministère syrien des Affaires étrangères pour s’y voir reprocher « une ingérence flagrante dans les affaires intérieures syriennes ».
On peut penser que l’ambassadeur français a agi à Hama sur ordre ou « recommandation » de sa hiérarchie. Celle-ci a en tout cas tenu à riposter à la convocation syrienne en convoquant à son tour au Quai d’Orsay l’ambassadeur de Syrie en France, Lamia Shakkour. Le prétexte invoqué par le porte-parole du Quai, Bernard Valero? « Drapeaux français brûlés, jets de projectiles dans l’enceinte (de l’ambassade de France), destructions de véhicules (appartenant à l’ambassade) », tout ça sans que les forces de l’ordre soient intervenues contre les manifestants anti-français (ou plus exactement antisarkozystes) de Damas.
Ces violences sont en effet condamnables au regard du modus vivendi diplomatique reconnu par toutes les nations civilisées. Mais dans cette affaire d’Hama, la France a, après les Etats-Unis, nettement contrevenu aux principes mêmes du dit modus vivendi.
En effet, au-delà de ce folklore diplomatique, revenons au fond de l’affaire: la diplomatie de Juppé/Sarkozy se comporte, dans cette affaire comme dans d’autres, en auxiliaire de la Maison-Blanche. Comme elle, et quoiqu’elle en dise, elle a pratiqué, à Hama comme dans d’autres endroits de la Syrie, une ingérence assez caractérisée en affichant, via la présence de son ambassadeur, un soutien direct à des manifestants d’opposition, et souvent d’opposition violente.
Jusqu’à preuve du contraire, on n’a pas vu Mme Lamia Shakkour s’afficher au milieu de manifestants cégétistes ou d’émeutiers de banlieue !
Mais sa présence de facto aux côtés de l’ambassadeur américain n’a pu qu’être interprétée, à Damas et ailleurs, que comme une énième manifestation du suivisme de la diplomatie « sarko-juppéenne » vis-à-vis du Département d’Etat américain. En conséquence de quoi M. Chevallier – dont la retenue dans la crise syrienne était, jusqu’à présent, exemplaire – a été convoqué dimanche 10 juillet, comme son homologue américain, au ministère syrien des Affaires étrangères pour s’y voir reprocher « une ingérence flagrante dans les affaires intérieures syriennes ».
On peut penser que l’ambassadeur français a agi à Hama sur ordre ou « recommandation » de sa hiérarchie. Celle-ci a en tout cas tenu à riposter à la convocation syrienne en convoquant à son tour au Quai d’Orsay l’ambassadeur de Syrie en France, Lamia Shakkour. Le prétexte invoqué par le porte-parole du Quai, Bernard Valero? « Drapeaux français brûlés, jets de projectiles dans l’enceinte (de l’ambassade de France), destructions de véhicules (appartenant à l’ambassade) », tout ça sans que les forces de l’ordre soient intervenues contre les manifestants anti-français (ou plus exactement antisarkozystes) de Damas.
Ces violences sont en effet condamnables au regard du modus vivendi diplomatique reconnu par toutes les nations civilisées. Mais dans cette affaire d’Hama, la France a, après les Etats-Unis, nettement contrevenu aux principes mêmes du dit modus vivendi.
En effet, au-delà de ce folklore diplomatique, revenons au fond de l’affaire: la diplomatie de Juppé/Sarkozy se comporte, dans cette affaire comme dans d’autres, en auxiliaire de la Maison-Blanche. Comme elle, et quoiqu’elle en dise, elle a pratiqué, à Hama comme dans d’autres endroits de la Syrie, une ingérence assez caractérisée en affichant, via la présence de son ambassadeur, un soutien direct à des manifestants d’opposition, et souvent d’opposition violente.
Jusqu’à preuve du contraire, on n’a pas vu Mme Lamia Shakkour s’afficher au milieu de manifestants cégétistes ou d’émeutiers de banlieue !
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