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La Russie a exigé mardi que l’ONU diligente une enquête « objective » et « impartiale » à propos des violences de Houla (centre de la Syrie), qui ont fait plus d’une centaine de morts le week-end dernier, selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.

« A ce stade, il faut mener une enquête objective et impartiale sur tout ce qui s’est passé, sous les auspices des observateurs de la mission de l’ONU en Syrie », a précisé le communiqué publié après un entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et l’émissaire de l’ONU en Syrie, Kofi Annan.

M. Lavrov a, par ailleurs, indiqué à M. Annan que « la tragédie de Houla montre que toutes les parties en Syrie doivent immédiatement renoncer à la violence, afin d’éviter à l’avenir la répétition de tels incidents », réaffirmant « le soutien de son pays au plan de paix qui devrait être appliqué « au plus vite, plutôt que de chercher d’autres solutions impliquant éventuellement des forces étrangères ».

Au cours de l’entretien téléphonique, « il a été souligné que toutes les parties extérieures devaient encourager les Syriens à entamer un large dialogue politique », selon la même source.

La majorité des 108 victimes des violences de Houla, parmi lesquelles 49 enfants, ont été exécutées, selon les premiers résultats d’une enquête de l’ONU sur ce carnage condamné par l’ensemble de la communauté internationale.

Damas nie l’implication de ses troupes dans ces violences et rejette sur l’opposition la responsabilité des violences dans le pays depuis le début de la révolte populaire en mars 2011.

Kofi Annan, qui a rencontré mardi le président syrien Bachar al-Assad, a demandé à ce dernier des mesures « courageuses » pour mettre fin aux violences. Quant au président syrien, il a estimé que la « fin du terrorisme » serait un préalable à la « réussite » du plan du médiateur international Kofi Annan.