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Tir à la tête : La préfecture s’exprime, la presse imprime.

 Un jeune homme a perdu son œil mais pour le moment il n’y a pas de lien établi de manière certaine entre la perte de l’oeil et le tir de flashball » (sic)

Une fois de plus, c’est la version policière qui sert à nier les brutalités commises par la police elle-même. Il est inadmissible que la presse ne prenne pas en compte la parole des premiers concernés : ceux qui subissent l’ultra-violence policière.

Ainsi sur le site du Monde, repris par Libération et tiré de l’AFP on peut lire : «Un jeune squatteur perd un œil après un affrontement avec la police. »

De quel affrontement parle-t-on ? Voici le témoignage d’un participant à la déambulation de mercredi soir :

«Les manifestants arrivent devant la Clinique, lieu dont ils ont été expulsés le matin.

A l’arrivée de la police, les manifestants décident de partir, lançant de vive voix : « on s’casse ! ».

Des policiers se sont alors précipités sur un participant, le jetant à terre.

Tandis que quelques uns d’entre nous se retournaient vers le camarade au sol, d’autres policiers, situés à quelques mètres seulement, ont tiré un nombre très important de coups de flashball, immédiatement et sans sommation. Cinq manifestants ont été touchés par ces salves — tous au dessus du torse. Un premier au front, un second à la clavicule, un troisième à l’épaule, un quatrième à la main alors qu’il se protégeait la tête, le dernier en plein visage. Il s’écroule ensanglanté ; des camarades l’aident à se relever, puis il est emmené dans un bar où les pompiers viennent le chercher. Nous avons appris vendredi matin que malgré une opération d’urgence, ce tir lui a coûté l’œil droit. »

Trois interpellations ont eu lieu, dans le but habituel de justifier les violences policières. Deux des interpellés ont été relâchés au bout de 45 heures avec une convocation au tribunal le 7 octobre pour destruction d’un distributeur de billets et refus d’empreintes génétique, le 3e est encore en garde à vue. Il sera déféré dans la nuit et passera demain en comparution immédiate à Bobigny. Nous demandons l’abandon des poursuites contre ces personnes (et la libération de celle qui se trouve encore emprisonnée sans raison).



11/07/2009
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