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TPO: Changement de régime en Egypte – Espoir pour Gaza

RAMALLAH, 8 février 2011 (IRIN) - La possibilité d’un changement de régime en Egypte, déclenchée par des manifestations populaires massives contre le Président Hosni Moubarak depuis le 25 janvier, pourrait introduire un nouveau gouvernement moins résolu à poursuivre le blocus de Gaza, disent certains observateurs.

TPO: Changement de régime en Egypte – Espoir pour Gaza

 

Selon les agences onusiennes et certains responsables du gouvernement dirigé par le Hamas, l’ouverture de Rafah, le seul point de passage de la frontière entre la Bande de Gaza et l’Egypte, pourrait avoir des conséquences immédiates sur la vie du million et demi de Palestiniens qui y vivent.

Israël avait resserré le blocus de Gaza, pour des raisons de sécurité, après la prise de contrôle du territoire par le Hamas en 2007. Par des fermetures prolongées de la frontière, Israël a restreint les importations de fuel, de marchandises, de la plupart des matières premières et des matériaux de construction et a, dans une large mesure, interdit les mouvements de population, selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA).

« Si Rafah était ouvert, cela changerait entièrement la situation de Gaza. Les gens ont désespérément besoin de matériel, en particulier de fournitures médicales et de matériaux de construction, » a dit à IRIN Ahmed Al-Khord, ministre des Affaires Sociales à Gaza.
Après la mort de neuf activistes en mai 2010 dans un effort pour livrer de l’aide humanitaire à Gaza, Rafah a été ouvert à un nombre limité de passagers.

Bloqués [de l’autre côté]

Cependant, depuis le début de la crise égyptienne le 25 janvier, Rafah est fermé, a dit Ghazi Hamad – le plus haut responsable du Hamas qui supervise le passage de Rafah du côté de Gaza -laissant des milliers de Palestiniens bloqués du côté égyptien.

Le ministre de la Santé gazaoui, Bassem Naim, a dit à IRIN que plus d’un millier de patients ont besoin de sortir de Gaza chaque mois pour un traitement médical indispensable et qu’il était très inquiet pour eux.
Si Rafah était ouvert pour l’aide humanitaire et les marchandises, nous pourrions faire entrer du fuel, de l’électricité et des matériaux de construction à Gaza, et nous ne serions plus dépendants du bon vouloir d’Israël pour l’ouverture des passages, » a dit M. Hamad.

Tunnels et barrières

Les tunnels souterrains situés le long de la frontière entre Gaza et l’Egypte restent absolument vitaux pour les habitants de Gaza, alimentant le marché avec les denrées qui n’entrent qu’au compte-goutte à Gaza par les points de passage contrôlés par les Israéliens, indique le rapport d’OCHA.

En 2010, l’Egypte a construit une barrière souterraine en acier le long de la frontière, afin de dissuader les gens de creuser des tunnels, mais il semblerait que les trafiquants passent fréquemment au travers de la barrière à l’aide de chalumeaux.

Les Etats-Unis ont fourni à l’Egypte plus de 116 millions de dollars de financement militaire, pour renforcer sa sécurité aux frontières et lutter contre le trafic des tunnels. Selon le Service de recherche du Congrès, il s’agissait entre autres d’un radar mobile pour la surveillance au sol et le système associé, et d’un système de détection des activités dans les tunnels frontaliers.

Le Consul d’Egypte à Tel Aviv s’est abstenu de tout commentaire sur la ré-évaluation actuelle du passage de Rafah.

Pour la Banque mondiale, l’utilisation de Rafah comme corridor commercial pour transporter les marchandises de Gaza jusqu’au terminal égyptien à l’entrée du Canal de Suez et jusqu’à l’aéroport du Caire pourrait représenter une solution logistique commerciale compétitive en termes de performance et à un coût généralement équivalent, voire moindre, que de passer par les ports et les aéroports israéliens.

Ce corridor commercial pourrait ressusciter l’économie moribonde de Gaza et offrirait aux Palestiniens un accès direct au Golfe et à l’Europe, qui sont les deux marchés potentiellement les plus lucratifs pour les exportations palestiniennes.

Réduire les délais d’accès aux marchés résoudrait l’un des problèmes les plus pressants pour les producteurs de fraises et de fleurs gazaouis, qui ne sont jamais certains de pouvoir faire passer la frontière à leurs produits périssables.



09/02/2011
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