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PARIS (AP) - Trois policiers en poste en région parisienne se sont suicidés jeudi matin, a-t-on appris de source policière et auprès de la Préfecture de police.

"Des enquêtes de l'inspection générale des services (IGS) sont en cours", précise simplement la préfecture sans plus de commentaires. Aucun lien n'est fait entre ces trois décès.

Ces trois suicides ont eu lieu entre 8h et 10h du matin. Un gardien de la paix de la brigade des stupéfiants s'est d'abord tiré une balle dans la tête dans sa voiture à Paris (XIXe arrondissement). Vers 8h15, un policier de 37 ans affecté au dépôt du Tribunal de grande instance de Paris a abattu sa compagne de 38 ans dans la rue à Chevilly-Larue (Val-de-Marne), avant de se suicider avec son arme de service. Vers 10h, un troisième fonctionnaire de 36 ans en poste à la brigade des réseaux ferrés à la gare de Lyon s'est pendu à son domicile à Alfortville (Val-de-Marne). "Pour ces deux derniers cas, un conflit conjugal important semble à l'origine de ces drames", indique-t-on de source judiciaire.

Les représentants des syndicats de policiers ont été reçus jeudi après-midi à la préfecture de police de Paris par Didier Martin, secrétaire général, qui n'a fait aucune annonce.

"Le stress permanent peut amener des femmes et des hommes aux pires extrémités, à partir du moment où ils se retrouvent en crise sur le plan personnel ou familial", a estimé Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité Police SGP-FO. "Notre difficile métier est un redoutable accélérateur du passage à l'acte. C'est pour cette raison que l'administration doit être vigilante quant à la dégradation des conditions de travail qui peuvent provoquer des déstabilisations qui ne sont pas sans conséquence sur le stress au quotidien".