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NATIONS UNIES - L'Inde et l'Afrique du Sud rejoignent samedi le Conseil de sécurité de l'Onu pour une période de deux ans, un élargissement considéré comme un renforcement du bloc de pays hostiles à infliger de nouvelles sanctions à l'Iran au sein de cette institution.

L'Allemagne, le Portugal et la Colombie font également partie des nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité, pour un mandat de deux ans, de janvier 2011 à décembre 2012.

Ces cinq pays ne jouiront pas d'un droit de veto à l'image des cinq membres permanents que sont les Etats-Unis, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et la Russie. Ils pourront en revanche exercer un certain pouvoir, l'adoption d'une résolution du Conseil requérant neuf voix favorables et aucun veto.

Si la question du nucléaire iranien risque de susciter de nombreux débats au sein du nouveau Conseil de sécurité, il est toutefois peu probable que l'arrivée de ces cinq membres modifie la position de l'Onu à l'égard de la Corée du Nord, dossier sur lequel la Chine demeure inflexible en usant régulièrement de son veto.

LA POSITION DE L'ONU SUR BACHIR POURRAIT ÉVOLUER

De même, la ligne directrice des Nations unies ne devrait pas beaucoup changer à l'égard de la Côte d'Ivoire puisque l'ensemble du Conseil a reconnu la victoire d'Alassane Ouattara lors de la présidentielle du 28 novembre.

En revanche, il est possible qu'à la demande de l'Afrique du Sud, la procédure visant le président soudanais Omar Hassan al Bachir pour génocide soit suspendue.

De sources diplomatiques, une telle disposition pourrait être prise si jamais le référendum d'autodétermination du Sud-Soudan, prévu le 9 janvier, se déroule pacifiquement.

L'entrée au Conseil de sécurité de l'Inde et de l'Afrique du Sud compliquera toutefois la tâche de l'administration américaine, si jamais celle-ci souhaite faire adopter un cinquième train de sanctions contre Téhéran.

La dernière fois que l'Afrique du Sud avait rejoint le Conseil de sécurité, en 2007-2008, elle avait en effet voté à deux reprises en faveur de sanctions, avant de finalement rejoindre la position de la Chine et de la Russie visant à en atténuer la teneur.

Du côté de l'Inde, qui entretient des relations commerciales significatives avec l'Iran, plusieurs responsables ont déjà fait savoir que poursuivre une politique de sanctions à l'égard de Téhéran n'était pas la bonne stratégie à adopter.