Un homme arrêté dans l'hôpital où est soigné Silvio Berlusconi
ROME - La police italienne a arrêté dans la nuit de mardi à mercredi à Milan un homme de 26 ans qui tentait de s'introduire dans la chambre d'hôpital où Silvio Berlusconi se remet de son agression de dimanche.
L'homme interpellé, qui souffre peut-être de problèmes psychologiques, a expliqué qu'il voulait discuter avec le président du Conseil, a précisé la police milanaise.
Il est entré dans l'hôpital San Raffaele vers deux heures du matin, par le parking souterrain, et a pris l'ascenseur jusqu'au septième étage, où se trouve le chef du gouvernement.
Arrêté aussitôt par les policiers et gardes du corps présents à l'étage, il a été conduit dans les bureaux de la Digos, la division "investigations et opérations spéciales" de la police italienne.
Les médecins ont indiqué que le président du Conseil, qui devait sortir ce mercredi de l'hôpital, ne quitterait finalement l'établissement que jeudi.
Ils ont précisé que Silvio Berlusconi souffrait toujours beaucoup et qu'il avait du mal à manger normalement. Il devra de toute façon se reposer pendant au moins deux semaines.
Berlusconi a été agressé dimanche par un déséquilibré qui lui a lancé au visage une reproduction miniature de la cathédrale de Milan. Il souffre d'une fracture du nez, de deux dents brisées et de plaies aux lèvres. Un juge a maintenu son agresseur en détention mercredi.
Après cette agression qui a choqué l'opinion italienne, des responsables politiques ont dénoncé un climat de haine risquant de dégénérer en violences extrémistes comparables à celles qui ont ensanglanté le pays durant les années 1970.
Signe de la tension ambiante, une lettre piégée a été découverte durant la nuit à l'université milanaise de Bocconi, où elle avait en partie explosé sans faire de victime, a-t-on rapporté de source judiciaire. Un groupe anarchiste peu connu en a revendiqué la responsabilité.
Depuis l'agression de dimanche, le gouvernement s'est engagé à prendre de nouvelles mesures, comme l'interdiction de sites internet incitant à la haine et le renforcement du dispositif de sécurité lors des rassemblements publics.
Le réseau social Facebook, où se sont créés des groupes faisant l'éloge de l'auteur de l'agression, Massimo Tartaglia, a annoncé mercredi le retrait de ses pages de tout contenu renfermant des menaces dès que la demande en sera faite.
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