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VALLS FLEAU DU PS : Rassemblement devant l’ambassade US à Paris : Le journal Liberation tacle Manuel Valls

Rassemblement devant l’ambassade US à Paris : Le journal Liberation tacle Manuel Valls
  • Dans la continuité de l’article : Manifestation devant l’ambassade américaine à Paris : Le gouvernement menace de faire « preuve de fermeté »

Fait rare pour être souligné, le journal de gauche Liberation s’en prend à la précipitation et à l’inexpérience de Manuel Valls

“… On ne sait pas grand chose de l’identité des manifestants présentés comme «proches des milieux salafistes» par des sources policières. En langage ministériel, cela donne de la part de Manuel Valls «des jeunes», ainsi que «des petits groupes agissants que nous connaissons dans nos quartiers, qui prônent un islamisme radical». Ou comment cataloguer rapidement des individus au prétexte que certaines femmes sont apparues «intégralement voilées» dans un reportage de France 2. . Libération


Liberation.fr dénonce également la sémantique utilisé par les journaux français :
En réalité, accoler le mot «salafiste» à ces manifestants ne semble pas très heureux. Depuis deux jours, les médias l’emploient pourtant à tout bout de champ. Au risque d’amalgamer tout et n’importe quoi, créant ainsi une masse informe et hostile. Pour Azzedine Gaci, recteur de la mosquée de Villeurbanne, «le terme salaf signifie à l’origine en arabe “pieux précurseur”. Cela renvoie donc aux aînés, à ceux qui étaient là peu de temps après le prophète et qui sont donc détenteurs d’une foi originelle. Aujourd’hui, en revanche, l’interprétation du mot salafisme se rapproche plutôt de la notion de radicalité. En 2012, on qualifie de “salafiste” quelqu’un qui a une lecture littérale et littéraliste des textes fondateurs. Toutefois, un salafiste n’est pas forcément générateur de trouble à l’ordre public. C’est le terme qui est désormais connoté.»Lundi, plusieurs responsables musulmans expliquaient justement «que les salafistes, les vrais, ne prennent en général pas part aux revendications politiques». Libération

Le journal LeMonde y ajoute sa pierre à l’édifice, et égratigne au passage le CFCM :
Parmi les 200 à 250 manifestants, dont 152 ont été interpellés, beaucoup avaient expliqué être venus après avoir reçu des SMS ou des messages sur les réseaux sociaux. La piste de la mouvance salafiste a été évoquée. Samir Amghar, membre de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman à Paris (IISMM-EHESS), spécialisé sur l’islamisme en Europe, apporte son éclairage sur ce rassemblement.
Qui est derrière cette manifestation ? Y a-t-il eu des appels à manifester sur la blogosphère salafiste en France ?
Je ne souscris pas à la thèse selon laquelle c’est une manifestation de radicaux musulmans ou une manifestation qui a été instrumentalisée par des leaders salafistes français. Je n’ai pas trouvé d’appel à manifester sur les sites communautaires salafistes. A partir du moment où les gens portent une barbe et une djellaba, on parle de salafistes mais la grande majorité des manifestants de samedi étaient des musulmans lambda qui se sont réunis par le biais des réseaux sociaux.
Il s’agissait de jeunes entre 18 et 35 ans, issus de la seconde génération d’immigrés musulmans réislamisés et habitant les quartiers populaires. Ces jeunes, qui ont intériorisé les ressorts démocratiques et les modes d’expression à travers un prisme légaliste, ont manifesté parce qu’ils considéraient que leur identité musulmane était critiquée. On note un certain manque d’expérience des organisateurs qui n’avaient pas d’autorisation préalable pour manifester, n’avaient ni pancarte ni slogan construit. Ce sont des musulmans qui tentent, dans une tradition républicaine, de manifester mais n’en maîtrisent pas les codes.
La mouvance salafiste était donc absente de cette mobilisation ?
Il y avait quelques salafistes mais qui ne composaient pas la majorité des manifestants. D’une manière générale, et on l’a notamment observé autour de l’affaire du voile ou celle des caricatures de Mahomet, les salafistes s’opposent à tout rassemblement sur la place publique car ils sont pour une dissociation des sphères politique et religieuse. Les salafistes français sont les plus dépolitisés, les plus éloignés de la chose publique au sein de la communauté musulmane.
Pourquoi cette mobilisation a-t-elle été déplorée par le Conseil français du culte musulman (CFCM) ?
Le CFCM n’est pas l’organe de représentation des musulmans en France, mais regroupe des instances de représentation de l’islam. Il a toujours fait montre d’un hyper-consensualisme à l’égard des autorités publiques et du ministère de l’intérieur, d’où cette condamnation. Après la démission, en juillet, de cette instance de la Grande Mosquée de Paris (GMP) et de son président Dalil Boubakeur, qui avait été précédé de celle de l’Union des Organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, le CFCM ne réunit plus que le Tabligh, le Rassemblement des musulmans de France (RMF) et des organisations issues de l’islam turc. Son président actuel du CFCM est Mohammed Moussaoui (RMF).


18/09/2012
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