voila la verite sur le genocide a GAZA
L’armée israélienne (Tsahal) a lancé hier soir son offensive terrestre
> contre Gaza - contre le Hamas et son "jihad", selon le gouvernement
> israélien. La presse, les médias internationaux se focalisent sur
> l’événement, qui suscite l’indignation ou l’inquiétude de l’opinion
> mondiale. Celles-ci seront encore plus grandes lorsque se révélera le
> drame qui a commencé le 27 décembre dernier avec les premiers
> bombardements israéliens sur Gaza et qui se poursuit de façon
> invisible, avec l’emploi par l’aviation israélienne de bombes "GBU-39"
> - une "arme intelligente" issue du "génie militaire" américain, mais
> aussi une arme génocidaire.
>
> Les caractéristiques de l’engin
>
> Contrairement à une bombe "gravitationnelle" qui tombe par son propre
> poids, ce qui exige une estimation précise de l’altitude, la distance
> et la position de l’avion par rapport à la cible, la "bombe
> intelligente GBU-39" est un missile autopropulsé capable d’atteindre
> par ses propres moyens et avec une incroyable précision une cible
> située jusqu’à 60 miles nautiques (110 km) en avant et 40 miles (75
> km) à droite ou à gauche de l’avion au moment du largage. Apte à voler
> par tous les temps, le missile peut même décrire un cercle et frapper
> une cible fixe située derrière l’avion. Il est guidé vers sa cible par
> un système embarqué de positionnement par GPS et de calcul de
> trajectoire. Ce système est préprogrammé mais peut être reprogrammé à
> tout moment et à distance, à partir des installations au sol.
>
> Répondant à un appel d’offres lancé deux ans plus tôt, la firme Boeing
> a été retenue en août 2003, après une sévère compétition avec Rayteon,
> pour développer cette "bombe de faible diamètre" (SDB-Small Diameter
> Bomb).
>
> La SDB-1 ou GBU-39 a reçu sa certification en septembre 2005, sa
> production en série a débuté en avril 2006, et les premiers
> exemplaires ont été livrés à l’US Air Force début septembre 2006, en
> avance sur le calendrier et à un coût moins élevé que prévu (avec un
> amortissement des recherches sur une commande finale espérée de 24 000
> unités). A cette occasion, le Maj. Gen. Jeffrey Riemer, responsable de
> la coordination du programme entre les différents laboratoires et
> fournisseurs civils et militaires, déclarait :
>
> "Nous sommes enthousiasmés (excited) par le déploiement de cette arme,
> la SDB-1, qui vient s’ajouter aux diverses options léthales du F-15E
> (Strike Eagle) dans la guerre contre le terrorisme."
>
> D’après lui, sa marge d’erreur à l’arrivée ne dépassait pas 1,20 m.
>
> La SDB-1 ou GBU-39/B est un tube long de 1,80 m environ et de 19 cm de
> diamètre. Une fois lancé, il déploie des ailerons arrière et latéraux
> qui stabilisent sa trajectoire. Il pèse 130 kg, dont 93 kg pour la
> tête explosive.
>
> Le F-15E peut en emporter 4 sous son fuselage, avec un attelage BRU-61
> d’un poids total en charge de 664 kg, au lieu d’un seul missile
> ordinairement beaucoup plus lourd. Le lancement de chaque missile est
> pneumatique et non par mise à feu d’une cartouche explosive, ce qui
> supprime l’entretien courant, facilite la manutention, et accélère le
> rechargement de l’avion au retour d’une mission. Celui-ci peut donc
> effectuer des frappes multiples et des rotations accélérées.
>
> La précision, la fiabilité et la charge explosive limitée de la
> GBU-39, donc aussi sa moindre "léthalité" (ou capacité meurtrière),
> réduisent fortement les risques de "dommages collatéraux". Ce qui
> permet des emplois interdits jusque-là : contre des combattants
> ennemis situés à proximité immédiate de "troupes amies"... ou au
> milieu d’une population civile amie, neutre ou ennemie, que l’on est
> censé épargner d’après les "lois de la guerre" et le droit
> international. L’idéal, en somme, pour la guerre "anti-guérilla" ou
> "anti-terroriste"...
>
> Dès le 5 octobre 2006, un mois après leur livraison aux Etats-Unis,
> deux avions F-15E "Strike Eagles" appartenant à la 494e Escadrille de
> Combat déployée en Asie du Sud-Est, en utilisaient des exemplaires
> pour la première fois contre des cibles réelles, en soutien aux
> troupes terrestres agissant en Irak. Le général North célébrait
> l’événement dans les termes suivants :
>
> "Grâce à sa taille réduite, nos avions peuvent en emporter sur le
> champ de bataille un nombre accru, apportant ainsi aux combattants au
> sol davantage de possibilités de défendre leurs positions, en
> détruisant avec précision des cibles qui pourraient menacer les vies
> de soldats américains, de la coalition ou irakiens."
>
> "La SDB est exceptionnellement qualifiée pour des cibles urbaines
> exigeant une grande précision et des dommages collatéraux réduits, et
> pour des missions de soutien aérien rapproché auxquelles nos équipages
> se trouvent confrontés dans le cadre des opérations "Iraqi Freedom" et
> "Enduring Freedom". Nous sommes maintenant en mesure d’intervenir en
> des endroits où les dommages collatéraux pourraient être un souci."
>
> La SDB-1 présente une autre caractéristique que la fiche technique de
> Boeing et la presse israélienne se gardent de préciser. En effet, sur
> les 93 kg attribués par Boeing à la tête (warhead), 23 sont dus à
> l’explosif proprement dit, de haute performance. Le reste, soit une
> cinquantaine de kilos, n’est autre que de l’Uranium Appauvri. Celui-ci
> présente un avantage supplémentaire : sa haute capacité de
> pénétration. Il permet à la GBU-39 de percer au moins 90 cm de béton
> armé (ou plusieurs mètres de terre) avant d’exploser.
>
> Une version capable de frapper des cibles mobiles (SDB2) a été
> commandée à Boeing, associé cette fois à Lockheed. Il était prévu que
> son développement en cours aboutisse fin 2009. Certaines de ses
> caractéristiques annoncées correspondent à celles données par le
> Jerusalem Post du 28 décembre 2008. Cependant, rien n’autorise à
> penser que l’armée de l’air israélienne dispose déjà de tels engins -
> à moins que l’offensive contre Gaza ne leur serve de banc d’essai.
>
> Outre son prix "réduit" (de l’ordre de 100 000 dollars pièce - tout
> est relatif...), l’ensemble de ses caractéristiques faisaient de la
> GBU-39, version SDB1, l’arme idéale pour l’offensive israélienne
> contre Gaza. Sa précision permettait d’atteindre des cibles fixes
> prédéfinies, tout en réduisant les "dommages collatéraux" dans la
> population civile (de surcroît avertie par tracts ou par téléphone
> mobile d’évacuer au plus vite les cibles, c’est-à-dire les maisons ou
> les sites liés au Hamas, à la fabrication, au stockage ou au lancement
> de roquettes Qassam contre le sud d’Israël). Ce qui limite aussi les
> risques, politique et diplomatique, d’être accusé de perpétrer des
> massacres et des crimes de guerre. Par ailleurs, la capacité de
> pénétration de la GBU-39 permettait de détruire aussi bien les sites
> enterrés de lancement de roquettes que les 40 boyaux souterrains sous
> la frontière entre l’Egypte et Gaza, qui rendent poreux le blocus
> israélien et qui ont été frappés dès le premier jour de l’offensive
> aérienne.
>
> En septembre 2008, le Congrès américain a autorisé la vente de 1000
> exemplaires à Israël, qui lui ont été livrés dans les premiers jours
> de décembre. La trève de 6 mois acceptée par le Hamas en juin expirait
> le 19 décembre. Le 27 décembre, l’offensive israélienne commençait.
>
> Le problème, c’est que la GBU-39, si elle limite les risques de crimes
> de guerre, entraîne avec certitude le crime contre l’humanité.
>
> Le génocide de Gaza a commencé.
>
> Gaza est une étroite bande de terre hébergeant sur 360 Km2 près d’un
> million et demi d’habitants, avec une densité de 3823 habitants au Km2.
>
> Le dard des bombes GBU-39 est à l’Uranium Appauvri (UA), disions-nous.
> Mais appauvri en U235 et enrichi en U238, dont la demi-vie radioactive
> est de 4,5 milliards d’années.
>
> L’UA est un redoutable poison chimique et radiologique qui brûle
> aisément à l’impact et se transforme en particules radioactives
> extrêmement petites (particules nanométriques de l’ordre du
> millionième de millimètre) qui échappent à toute barrière et tout type
> de masque à gaz. Les produits de ces combustions répétées d’uranium
> voyagent avec les mouvements d’air, contaminent l’atmosphère et
> pénètrent dans les organismes via la respiration, l’ingestion ou les
> moindres blessures. Ainsi, la majeure partie de l’uranium se retrouve
> sous forme d’oxyde d’uranium radioactif invisible dans l’atmosphère
> que les populations respirent, tandis qu’une autre partie contamine
> les sols, les sous-sols et les nappes phréatiques.
>
> Les conséquences de l’utilisation de bombes à l’UA en Afghanistan et
> en Irak sont parfaitement connues, démontrées et dénoncées par de
> nombreux scientifiques - sinon tous, excepté ceux dont le salaire
> émarge aux budgets des armées américaine, française, israélienne... et
> autres. Elles ont été rendues dramatiquement visibles par les photos
> insoutenables de nouveaux nés malformés.
>
> On imagine sans peine les conséquences catastrophiques que de tels
> bombardements auront sur la population de Gaza : cancers,
> malformations congénitales, maladies du système immunitaire... et ce
> d’autant plus qu’elle souffre de malnutrition chronique et de manque
> de soins, en raison notamment du blocus israélien.
>
> Lorsqu’il a décidé de larguer des bombes GBU-39 à l’UA sur des zones
> densément peuplées de Gaza, le gouvernement israélien ne pouvait pas
> ne pas en connaître les effets. Mais la population israélienne, dont
> on peut comprendre la lassitude et l’exaspération sous les tirs de
> Qassam et d’obus de mortiers, les connaît-elle, aujourd’hui encore ?
> Se doute-t-elle que son gouvernement, tout en déclarant viser les
> dirigeants, les militants et les installations du Hamas, procède,
> délibérément ou non, à un « nettoyage ethnique » lent de la population
> palestinienne, qui sera inéluctablement contaminée, et à une
> destruction de son environnement ? Mesure-t-elle le risque qu’elle
> court d’en devenir elle-même victime ? Car il est clair que les
> mouvements atmosphériques ne s’arrêtent pas aux frontières de Gaza.
> Sait-elle que, même s’ils reviennent indemnes ou légèrement blessés de
> cette opération terrestre dont on nous annonce déjà qu’elle sera
> longue et sanglante, les soldats de Tsahal seront eux aussi marqués à
> vie dans leurs poumons, leur sang ou leur capital génétique par les
> effets de cette arme perverse ? On l’a dit, aucun masque ne peut
> protéger des nanoparticules d’Uranium Appauvri.
>
> Un véritable crime contre l’humanité s’exécute donc sous nos yeux.
>
> S’agissant de l’Irak, ACDN écrivait au président de la République
> française, le 6 avril 2003 :
>
> "La France doit user de tous les moyens dont elle dispose pour faire
> cesser le CRIME CONTRE L’HUMANITE qui se déroule sous nos yeux :
> l’utilisation de munitions à "Uranium Appauvri" par les troupes de la
> coalition anglo-australo-américaine, utilisation avérée au moins à
> Bassora et hautement probable sur d’autres champs de bataille
> irakiens. Les divers composants de l’uranium appauvri ont déjà
> provoqué depuis la (première) "guerre du Golfe" une catastrophe
> humanitaire systématiquement sous-estimée ou niée par les dirigeants
> des puissances concernées (France comprise, puisque les militaires
> français victimes du "syndrome du Golfe" se voient dénier tout droit,
> de même d’ailleurs que les victimes des essais nucléaires français).
> Les milliards de particules radioactives ainsi émises vont transformer
> l’Irak en une terre inhabitable pour l’éternité, et retomber sur tout
> l’hémisphère Nord où elles accroîtront, avec la radioactivité
> ambiante, les "statistiques" anonymes des cancers. A quoi sert-il de
> lancer une "campagne nationale contre le cancer" si l’on n’intervient
> pas à temps pour prévenir l’expansion de l’une de ses principales
> causes ?"
>
> Cette fois, il s’agit de Gaza, de la Palestine et d’Israël.
>
> Cette fois, le président de la République ne s’appelle plus Jacques
> Chirac, mais Nicolas Sarkozy, et il sera dans la région dès demain
> pour tenter d’y ramener le calme, à défaut d’une paix véritable.
>
> Cette fois encore, nous lui disons :
>
> "La France doit faire cesser ce crime contre l’humanité."
>
> Mais pour se faire entendre, elle devra s’engager elle-même à ne plus
> produire, vendre, transférer ni utiliser dans sa propre armée aucune
> arme à l’Uranium Appauvri. Au lieu de voter, comme elle l’a fait
> dernièrement en la seule compagnie des Etats-Unis et d’Israël, contre
> toute résolution de l’ONU cherchant à établir une commission d’enquête
> sur les effets de l’UA, la France doit enfin travailler à
> l’interdiction universelle des armes à l’Uranium Appauvri.
>
> En plus, bien sûr, d’oeuvrer à l’établissement d’un cessez-le-feu
> général et immédiat à Gaza, et à l’instauration d’une paix juste et
> durable dans la région, seul moyen de désamorcer les haines, d’assurer
> la cohabitation des peuples, des croyances, des Etats, des cultures,
> et de sauver les personnes.
> contre Gaza - contre le Hamas et son "jihad", selon le gouvernement
> israélien. La presse, les médias internationaux se focalisent sur
> l’événement, qui suscite l’indignation ou l’inquiétude de l’opinion
> mondiale. Celles-ci seront encore plus grandes lorsque se révélera le
> drame qui a commencé le 27 décembre dernier avec les premiers
> bombardements israéliens sur Gaza et qui se poursuit de façon
> invisible, avec l’emploi par l’aviation israélienne de bombes "GBU-39"
> - une "arme intelligente" issue du "génie militaire" américain, mais
> aussi une arme génocidaire.
>
> Les caractéristiques de l’engin
>
> Contrairement à une bombe "gravitationnelle" qui tombe par son propre
> poids, ce qui exige une estimation précise de l’altitude, la distance
> et la position de l’avion par rapport à la cible, la "bombe
> intelligente GBU-39" est un missile autopropulsé capable d’atteindre
> par ses propres moyens et avec une incroyable précision une cible
> située jusqu’à 60 miles nautiques (110 km) en avant et 40 miles (75
> km) à droite ou à gauche de l’avion au moment du largage. Apte à voler
> par tous les temps, le missile peut même décrire un cercle et frapper
> une cible fixe située derrière l’avion. Il est guidé vers sa cible par
> un système embarqué de positionnement par GPS et de calcul de
> trajectoire. Ce système est préprogrammé mais peut être reprogrammé à
> tout moment et à distance, à partir des installations au sol.
>
> Répondant à un appel d’offres lancé deux ans plus tôt, la firme Boeing
> a été retenue en août 2003, après une sévère compétition avec Rayteon,
> pour développer cette "bombe de faible diamètre" (SDB-Small Diameter
> Bomb).
>
> La SDB-1 ou GBU-39 a reçu sa certification en septembre 2005, sa
> production en série a débuté en avril 2006, et les premiers
> exemplaires ont été livrés à l’US Air Force début septembre 2006, en
> avance sur le calendrier et à un coût moins élevé que prévu (avec un
> amortissement des recherches sur une commande finale espérée de 24 000
> unités). A cette occasion, le Maj. Gen. Jeffrey Riemer, responsable de
> la coordination du programme entre les différents laboratoires et
> fournisseurs civils et militaires, déclarait :
>
> "Nous sommes enthousiasmés (excited) par le déploiement de cette arme,
> la SDB-1, qui vient s’ajouter aux diverses options léthales du F-15E
> (Strike Eagle) dans la guerre contre le terrorisme."
>
> D’après lui, sa marge d’erreur à l’arrivée ne dépassait pas 1,20 m.
>
> La SDB-1 ou GBU-39/B est un tube long de 1,80 m environ et de 19 cm de
> diamètre. Une fois lancé, il déploie des ailerons arrière et latéraux
> qui stabilisent sa trajectoire. Il pèse 130 kg, dont 93 kg pour la
> tête explosive.
>
> Le F-15E peut en emporter 4 sous son fuselage, avec un attelage BRU-61
> d’un poids total en charge de 664 kg, au lieu d’un seul missile
> ordinairement beaucoup plus lourd. Le lancement de chaque missile est
> pneumatique et non par mise à feu d’une cartouche explosive, ce qui
> supprime l’entretien courant, facilite la manutention, et accélère le
> rechargement de l’avion au retour d’une mission. Celui-ci peut donc
> effectuer des frappes multiples et des rotations accélérées.
>
> La précision, la fiabilité et la charge explosive limitée de la
> GBU-39, donc aussi sa moindre "léthalité" (ou capacité meurtrière),
> réduisent fortement les risques de "dommages collatéraux". Ce qui
> permet des emplois interdits jusque-là : contre des combattants
> ennemis situés à proximité immédiate de "troupes amies"... ou au
> milieu d’une population civile amie, neutre ou ennemie, que l’on est
> censé épargner d’après les "lois de la guerre" et le droit
> international. L’idéal, en somme, pour la guerre "anti-guérilla" ou
> "anti-terroriste"
>
> Dès le 5 octobre 2006, un mois après leur livraison aux Etats-Unis,
> deux avions F-15E "Strike Eagles" appartenant à la 494e Escadrille de
> Combat déployée en Asie du Sud-Est, en utilisaient des exemplaires
> pour la première fois contre des cibles réelles, en soutien aux
> troupes terrestres agissant en Irak. Le général North célébrait
> l’événement dans les termes suivants :
>
> "Grâce à sa taille réduite, nos avions peuvent en emporter sur le
> champ de bataille un nombre accru, apportant ainsi aux combattants au
> sol davantage de possibilités de défendre leurs positions, en
> détruisant avec précision des cibles qui pourraient menacer les vies
> de soldats américains, de la coalition ou irakiens."
>
> "La SDB est exceptionnellement qualifiée pour des cibles urbaines
> exigeant une grande précision et des dommages collatéraux réduits, et
> pour des missions de soutien aérien rapproché auxquelles nos équipages
> se trouvent confrontés dans le cadre des opérations "Iraqi Freedom" et
> "Enduring Freedom". Nous sommes maintenant en mesure d’intervenir en
> des endroits où les dommages collatéraux pourraient être un souci."
>
> La SDB-1 présente une autre caractéristique que la fiche technique de
> Boeing et la presse israélienne se gardent de préciser. En effet, sur
> les 93 kg attribués par Boeing à la tête (warhead), 23 sont dus à
> l’explosif proprement dit, de haute performance. Le reste, soit une
> cinquantaine de kilos, n’est autre que de l’Uranium Appauvri. Celui-ci
> présente un avantage supplémentaire : sa haute capacité de
> pénétration. Il permet à la GBU-39 de percer au moins 90 cm de béton
> armé (ou plusieurs mètres de terre) avant d’exploser.
>
> Une version capable de frapper des cibles mobiles (SDB2) a été
> commandée à Boeing, associé cette fois à Lockheed. Il était prévu que
> son développement en cours aboutisse fin 2009. Certaines de ses
> caractéristiques annoncées correspondent à celles données par le
> Jerusalem Post du 28 décembre 2008. Cependant, rien n’autorise à
> penser que l’armée de l’air israélienne dispose déjà de tels engins -
> à moins que l’offensive contre Gaza ne leur serve de banc d’essai.
>
> Outre son prix "réduit" (de l’ordre de 100 000 dollars pièce - tout
> est relatif...), l’ensemble de ses caractéristiques faisaient de la
> GBU-39, version SDB1, l’arme idéale pour l’offensive israélienne
> contre Gaza. Sa précision permettait d’atteindre des cibles fixes
> prédéfinies, tout en réduisant les "dommages collatéraux" dans la
> population civile (de surcroît avertie par tracts ou par téléphone
> mobile d’évacuer au plus vite les cibles, c’est-à-dire les maisons ou
> les sites liés au Hamas, à la fabrication, au stockage ou au lancement
> de roquettes Qassam contre le sud d’Israël). Ce qui limite aussi les
> risques, politique et diplomatique, d’être accusé de perpétrer des
> massacres et des crimes de guerre. Par ailleurs, la capacité de
> pénétration de la GBU-39 permettait de détruire aussi bien les sites
> enterrés de lancement de roquettes que les 40 boyaux souterrains sous
> la frontière entre l’Egypte et Gaza, qui rendent poreux le blocus
> israélien et qui ont été frappés dès le premier jour de l’offensive
> aérienne.
>
> En septembre 2008, le Congrès américain a autorisé la vente de 1000
> exemplaires à Israël, qui lui ont été livrés dans les premiers jours
> de décembre. La trève de 6 mois acceptée par le Hamas en juin expirait
> le 19 décembre. Le 27 décembre, l’offensive israélienne commençait.
>
> Le problème, c’est que la GBU-39, si elle limite les risques de crimes
> de guerre, entraîne avec certitude le crime contre l’humanité.
>
> Le génocide de Gaza a commencé.
>
> Gaza est une étroite bande de terre hébergeant sur 360 Km2 près d’un
> million et demi d’habitants, avec une densité de 3823 habitants au Km2.
>
> Le dard des bombes GBU-39 est à l’Uranium Appauvri (UA), disions-nous.
> Mais appauvri en U235 et enrichi en U238, dont la demi-vie radioactive
> est de 4,5 milliards d’années.
>
> L’UA est un redoutable poison chimique et radiologique qui brûle
> aisément à l’impact et se transforme en particules radioactives
> extrêmement petites (particules nanométriques de l’ordre du
> millionième de millimètre) qui échappent à toute barrière et tout type
> de masque à gaz. Les produits de ces combustions répétées d’uranium
> voyagent avec les mouvements d’air, contaminent l’atmosphère et
> pénètrent dans les organismes via la respiration, l’ingestion ou les
> moindres blessures. Ainsi, la majeure partie de l’uranium se retrouve
> sous forme d’oxyde d’uranium radioactif invisible dans l’atmosphère
> que les populations respirent, tandis qu’une autre partie contamine
> les sols, les sous-sols et les nappes phréatiques.
>
> Les conséquences de l’utilisation de bombes à l’UA en Afghanistan et
> en Irak sont parfaitement connues, démontrées et dénoncées par de
> nombreux scientifiques - sinon tous, excepté ceux dont le salaire
> émarge aux budgets des armées américaine, française, israélienne..
> autres. Elles ont été rendues dramatiquement visibles par les photos
> insoutenables de nouveaux nés malformés.
>
> On imagine sans peine les conséquences catastrophiques que de tels
> bombardements auront sur la population de Gaza : cancers,
> malformations congénitales, maladies du système immunitaire.
> d’autant plus qu’elle souffre de malnutrition chronique et de manque
> de soins, en raison notamment du blocus israélien.
>
> Lorsqu’il a décidé de larguer des bombes GBU-39 à l’UA sur des zones
> densément peuplées de Gaza, le gouvernement israélien ne pouvait pas
> ne pas en connaître les effets. Mais la population israélienne, dont
> on peut comprendre la lassitude et l’exaspération sous les tirs de
> Qassam et d’obus de mortiers, les connaît-elle, aujourd’hui encore ?
> Se doute-t-elle que son gouvernement, tout en déclarant viser les
> dirigeants, les militants et les installations du Hamas, procède,
> délibérément ou non, à un « nettoyage ethnique » lent de la population
> palestinienne, qui sera inéluctablement contaminée, et à une
> destruction de son environnement ? Mesure-t-elle le risque qu’elle
> court d’en devenir elle-même victime ? Car il est clair que les
> mouvements atmosphériques ne s’arrêtent pas aux frontières de Gaza.
> Sait-elle que, même s’ils reviennent indemnes ou légèrement blessés de
> cette opération terrestre dont on nous annonce déjà qu’elle sera
> longue et sanglante, les soldats de Tsahal seront eux aussi marqués à
> vie dans leurs poumons, leur sang ou leur capital génétique par les
> effets de cette arme perverse ? On l’a dit, aucun masque ne peut
> protéger des nanoparticules d’Uranium Appauvri.
>
> Un véritable crime contre l’humanité s’exécute donc sous nos yeux.
>
> S’agissant de l’Irak, ACDN écrivait au président de la République
> française, le 6 avril 2003 :
>
> "La France doit user de tous les moyens dont elle dispose pour faire
> cesser le CRIME CONTRE L’HUMANITE qui se déroule sous nos yeux :
> l’utilisation de munitions à "Uranium Appauvri" par les troupes de la
> coalition anglo-australo-
> Bassora et hautement probable sur d’autres champs de bataille
> irakiens. Les divers composants de l’uranium appauvri ont déjà
> provoqué depuis la (première) "guerre du Golfe" une catastrophe
> humanitaire systématiquement sous-estimée ou niée par les dirigeants
> des puissances concernées (France comprise, puisque les militaires
> français victimes du "syndrome du Golfe" se voient dénier tout droit,
> de même d’ailleurs que les victimes des essais nucléaires français).
> Les milliards de particules radioactives ainsi émises vont transformer
> l’Irak en une terre inhabitable pour l’éternité, et retomber sur tout
> l’hémisphère Nord où elles accroîtront, avec la radioactivité
> ambiante, les "statistiques" anonymes des cancers. A quoi sert-il de
> lancer une "campagne nationale contre le cancer" si l’on n’intervient
> pas à temps pour prévenir l’expansion de l’une de ses principales
> causes ?"
>
> Cette fois, il s’agit de Gaza, de la Palestine et d’Israël.
>
> Cette fois, le président de la République ne s’appelle plus Jacques
> Chirac, mais Nicolas Sarkozy, et il sera dans la région dès demain
> pour tenter d’y ramener le calme, à défaut d’une paix véritable.
>
> Cette fois encore, nous lui disons :
>
> "La France doit faire cesser ce crime contre l’humanité."
>
> Mais pour se faire entendre, elle devra s’engager elle-même à ne plus
> produire, vendre, transférer ni utiliser dans sa propre armée aucune
> arme à l’Uranium Appauvri. Au lieu de voter, comme elle l’a fait
> dernièrement en la seule compagnie des Etats-Unis et d’Israël, contre
> toute résolution de l’ONU cherchant à établir une commission d’enquête
> sur les effets de l’UA, la France doit enfin travailler à
> l’interdiction universelle des armes à l’Uranium Appauvri.
>
> En plus, bien sûr, d’oeuvrer à l’établissement d’un cessez-le-feu
> général et immédiat à Gaza, et à l’instauration d’une paix juste et
> durable dans la région, seul moyen de désamorcer les haines, d’assurer
> la cohabitation des peuples, des croyances, des Etats, des cultures,
> et de sauver les personnes.
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