40 tués dans une école de l'Onu à Gaza TÉMOIGNAGE EXCLUSIF
Photo : Reuters
Deux obus de chars israéliens ont détruit un local de l'Onu dans lequel une centaine de personnes avaient trouvé refuge. Notre correspondant Radjaa Abou Dagga était sur place avec des ambulanciers quelques minutes après le drame.
La détermination de Sarkozy renforcée"J'étais en reportage depuis le matin avec des ambulanciers. Nous nous trouvions à l'hôpital de Kamel Adwan. Puisque le téléphone ne fonctionne presque plus et que les portables sont coupés, les gens n'ont plus le moyen de contacter les services d'urgence. Alors, dès qu'il y a une grosse explosion, les ambulanciers se rendent sur les lieux.
En début d'après-midi, on s'est dirigé vers le quartier de Jabaliyah parce qu'une colonne de fumée s'élevait de cette direction.
On est arrivé dans une boucherie.
Des bombes ou des obus, on ne savait pas alors qu'il s'agissait de deux obus de chars, avaient désintégré une école gérée par l'Onu dans le quartier de Fakhoura.
"On a chargé les morts sur les blessés..."
Dans ce bâtiment, des civils des villages du nord avaient trouvé refuge. C'était la panique. Des bouts de corps, du sang, des vêtements...
Quand je suis arrivé, un petit garçon de dix ans, légèrement blessé, est sorti des ruines avec le corps sans tête de sa petite soeur de cinq ans.
On a chargé les morts sur les blessés, les blessés sur les morts dans les ambulances déglinguées, dans des coffres de voitures. J'ai compté 21 morts.
Pendant ce temps, les Israéliens continuaient de tirer.
A l'hôpital principal, c'était une boucherie. L'entrée, les couloirs, la morgue étaient pleins de sang et de corps. Les gens avaient des crises d'hystérie.
J'ai craqué à mon tour. Je n'ai qu'une envie: pleurer".
En début d'après-midi, on s'est dirigé vers le quartier de Jabaliyah parce qu'une colonne de fumée s'élevait de cette direction.
On est arrivé dans une boucherie.
Des bombes ou des obus, on ne savait pas alors qu'il s'agissait de deux obus de chars, avaient désintégré une école gérée par l'Onu dans le quartier de Fakhoura.
"On a chargé les morts sur les blessés..."
Dans ce bâtiment, des civils des villages du nord avaient trouvé refuge. C'était la panique. Des bouts de corps, du sang, des vêtements...
Quand je suis arrivé, un petit garçon de dix ans, légèrement blessé, est sorti des ruines avec le corps sans tête de sa petite soeur de cinq ans.
On a chargé les morts sur les blessés, les blessés sur les morts dans les ambulances déglinguées, dans des coffres de voitures. J'ai compté 21 morts.
Pendant ce temps, les Israéliens continuaient de tirer.
A l'hôpital principal, c'était une boucherie. L'entrée, les couloirs, la morgue étaient pleins de sang et de corps. Les gens avaient des crises d'hystérie.
J'ai craqué à mon tour. Je n'ai qu'une envie: pleurer".
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