Affaire des 90 bombes nucleaires, une alliance américano-turque en dents de scie
Moins médiatique que le nouveau Traité "Start", elle indiffère la presse orale et écrite. Dommage ! Car cette résolution sur le génocide arménien qui vient d’être retiré de l’ordre des débats d’un Congrès américain finissant, aurait pu décanter bien des énigmes du genre : jusqu’à quel point les Etats-Unis d’Amérique, seraient-ils prêts à pousser les limites d’une alliance Washington/Ankara, trop malmenée, ces derniers temps ? Le texte, qui vient d’être rangé au vestiaire du Capitole, sur demande expresse de la Présidente Nancy Pelossi, avait-il une quelconque chance de passer la barre des députés ? Pour l’observateur qui suit de près les vicissitudes des relations américano-turques, ce genre de «résolution» reflète moins une ligne de pensée politique, propre à s’imposer un jour ou l’autre, qu’une pirouette diplomatique conçue à l’usage d’un allié turc, dont la fiabilité est de plus en plus sujette à caution, de l’autre bord de l’Atlantique. Mais la démarche est-elle dissuasive pour autant ? Rien n’est moins sûr, car bien au fait de ces manœuvres bas de gamme, la Turquie sait, elle aussi, rendre la pareille à sa manière: il y a quelques jours de cela, en pleine séance parlementaire, le député Chokri Alak Dagh du Parti populaire a fait sensation en interpellant le Chef de la diplomatie, Ahmet Davutoglu, sur l’affaire dite des «90 bombes». Une affaire qui remonte aux années de la guerre froide où les Etats-Unis d’Amérique, sous prétexte de faire face à la menace soviétique, avaient décidé de déployer un arsenal composé de 90 bombes nucléaires, sur le sol turc. Mais la guerre des «Empires» n’étant plus à l’ordre du jour, l’arsenal en question perd toute sa raison d’être, d’autant plus que d’autres pays concernés, tels que la Grèce, s’en sont, déjà, débarrassés, jugeant sans doute cet «héritage», à la fois, lourd et dangereux. Dès lors, le député Alak Dagh ne comprend pas «pourquoi son pays ne devrait pas en faire autant», lui, qui abrite, déjà, la base aérienne d’Inçirlik, avec ce trafic de plus en plus gênant d’appareils US qui décollent de cette base, pour aller déverser leurs bombes sur les Afghans et les Pakistanais.Très bonne question à poser à M. le ministre des A.E, mais aussi, au Premier ministre Erdogan, en cette période charnière où la population turque croit voir, à travers le Parti de Justice et de Développement, le porte-parole de son anti-américanisme, longtemps, bâillonné!
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