Affluence record à Téhéran et défaite des USA/UE au sommet des non-alignés
L’OTAN / UE : un bunker agressif, qui ose se qualifier de « communauté internationale » alors qu’il ne représente même pas 20% des êtres humains vivant sur terre.
l'Iran demande l'interdiction des armes nucléaires
la défaite diplomatique cinglante de Washington et du camp euro-atlantiste se confirme avec la présence supplémentaire de Vladimir Poutine, Evo Morales, Rafael Correa, Hugo Chavez et des secrétaires généraux de l’ONU, de la Ligue arabe, de l’OCI et de l’OUA.

1/ 110 ÉTATS REPRÉSENTÉS, DONT 50 AU PLUS HAUT NIVEAU POLITIQUE
- - 29 États seront représentés par leur chef d’État en personne
- - 9 États seront représentés par leur Vice-Président de la République
- - 7 États seront représentés par le Premier ministre, chef du gouvernement C’est d’ailleurs souvent le véritable chef de l’exécutif, comme c’est le cas du Premier ministre indien Manmohan Singh.
- - 5 États seront représentés par un envoyé spécial

2/ DE NOMBREUSES SURPRISES DE DERNIÈRE MINUTE
- - la Ligue Arabe, pourtant très divisée sur le cas de la Syrie et majoritairement hostile au régime de Damas,
- - l’Organisation de la Conférence Islamique ( OCI ),
- - et l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).

3/ LES PERSONNALITÉS POLITIQUES VENUES DU MONDE ENTIER
- Afghanistan : Hamid Karzai – Président de la République
- Afrique du sud : Maite Nkoana-Mashabane – Ministre des affaires étrangères
- Arabie Saoudite : Abdulaziz bin Abdullah Al Saud – Vice-Premier ministre
- Azerbaïdjan : Elmar Mammadyarov – Ministre des affaires étrangères
- Bahreïn : Khalid bin Ahmed Al Khalifa – Ministre des affaires étrangères
- Bangladesh : Sheikha Hasina – Premier ministre
- Bénin : Yayi Boni – Président de la République
- Bhoutan : Ugyen Tshering – Ministre des affaires étrangères
- Birmanie : Wunna Maung Lwin – Ministre des affaires étrangères
- Bolivie : Evo Morales – Président de la République
- Cambodge : Hun Sen – Premier ministre
- Cuba : Raul Castro – Président du Conseil d’État
- Corée du Nord : Kim Yong-nam – Président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême
- Égypte : Mohamed Morsi – Président de la République
- Émirats Arabes Unis : Saud bin Rashid Al Mu’alla – Envoyé spécial, Émir de l’Émirat de Umm al-Quwain
- Équateur : Rafael Correa – Président de la République
- Gabon : Ali Bongo Ondimba – Président de la République
- Jordanie : Fayez al-Tarawneh – Premier ministre
- Inde : Manmohan Singh – Premier ministre
- Iran : Mahmoud Ahmadinejad – Président de la République
- Irak : Nouri al-Maliki – Premier ministre
- Indonésie : Boediono – Vice-Président de la République
- Koweït : Muhammad Sabah Al-Salem Al-Sabah – Ministre des affaires étrangères
- Liban : Michel Suleiman – Président de la République
- Lesotho : Mohlabi Tsekoa – Ministre des affaires étrangères
- Libye : Ashour Bin Khayal – Ministre des affaires étrangères
- Malaisie : Anifah Aman – Ministre des affaires étrangères
- Mauritanie : Mohamed Ould Abdel Aziz – Président de la République
- Maroc : Abdelillah Benkirane – Premier ministre
- Namibie : Marco Hausiku – Ministre des affaires étrangères
- Népal : Baburam Bhattarai – Premier ministre
- Pakistan : Asif Ali Zardari – Président de la République
- Philippines : Jejomar Binay[34] Vice President
- Oman : Qaboos bin Said al Said – Sultan
- Qatar : Hamad bin Khalifa Al Thani – Emir
- Sénégal : Macky Sall – Président de la République
- Serbie : Tomislav Nikolić – Président de la République
- Sri Lanka : Mahinda Rajapaksa – Président de la République
- Soudan : Omar al-Bashir – Président de la République
- Swaziland : Lutfo Dlamini – Ministre des affaires étrangères
- Syrie : Faisal Mekdad – Vice-Ministre des affaires étrangères
- Tanzanie : Mohamed Gharib Bilal – Vice-Président de la République
- Territoires palestiniens : Mahmoud Abbas – Président de l’Autorité Nationale Palestinienne
- Thaïlande : Surapong Tovichakchaikul – Ministre des affaires étrangères
- Tunisie : Rafik Abdessalem – Ministre des affaires étrangères
- Turkménistan : Gurbanguly Berdimuhamedow – Président de la République
- Venezuela : Hugo Chavez – Président de la République
- Vietnam : Nguyen Tan Dung – Premier ministre
- Zimbabwe : Robert Mugabe – Président de la République
- Arménie : Serzh Sargsyan – Président de la République
- Brésil : Michel Temer – Vice-Président de la République
- Tadjikistan : Emomali Rahmonov – Président de la République
- Australie : Gary Quinlan – Ambassadeur d’Australie à l’ONU
- Russie : Vladimir Poutine – Président de la République
- Organisation de l’Unité Africaine (OUA) : Yayi Boni – Président
- Ligue Arabe : Nabil el-Araby – Secrétaire général
- Organisation de la Coopération Islamique (OCI) : Ekmeleddin İhsanoğlu – Secrétaire général
- Organisation des Nations Unies (ONU) : Ban Ki-moon, Secrétaire général
4/ Dans son discours d’ouverture, le ministre iranien des affaires étrangères rappelle et soutient la demande des non-alignes de l’interdiction mondiale des armes nucléaires
26 août 2012 : M. Ali Akbar Salehi, Ministre iranien des affaires étrangères, prononce le discours inaugural du 16ème Sommet des Non-Alignés à Téhéran
- à prendre position contre les sanctions occidentales à l’encontre de l’Iran. Il a affirmé au passage que de nombreux États-membres des Non-Alignés soutenaient le programme nucléaire iranien.
- à renouveler leur appel pour une interdiction mondiale de toutes les armes nucléaires dans 13 ans, donc en 2025. Il a eu beau jeu de rappeler que cet objectif avait déjà été adopté par un précédent Sommet des Non-Alignés et a ainsi lancé : « Nous croyons que le calendrier de retrait définitif des armes nucléaires d’ici 2025, qui a déjà été proposé par les Non-Alignés, ne sera effectivement réalisé que si nous en exerçons le suivi minutieux. »
Pour tenter de répondre à l'accusation de terrorisme qui pèse régulièrement sur l'Iran, les organisateurs du Sommet ont jugé bon de présenter, à l'extérieur du lieu de la réunion, trois voitures détruites par des attentas à l'explosif. Selon le gouvernement iranien, ces explosions ont été organisées par des agents britanniques et américains et ont visé à assassiner des membres participant au programme nucléaire. Au moins cinq membres de la communauté scientifique iranienne, y compris des experts nucléaires, ont ainsi été tués depuis le début de 2010, dans le cadre d'une guerre présumée secrète avec ses ennemis principaux.
Quelques-uns des principaux responsables politiques mondiaux présents au 16e Sommet des Non-Alignés à Téhéran. De gauche à droite et de haut en bas :
- Evo Morales – Président de la République de Bolivie
- Manmohan Singh – Premier ministre de l’Union Indienne
- Hugo Chavez – Président de la République du Venezuela
- Maité Nkoana-Mashabane – Ministre des affaires étrangères d’Afrique du sud
- Vladimir Poutine – Président de la Fédération de Russie
- Sheikha Hasina – Premier ministre du Bangla Desh
- Ali Bongo Ondimba – Président de la République du Gabon
- Michel Temer – Vice-Président de la République fédérative du Brésil
- Qaboos bin Said al Said – Sultan d’Oman
- Nguyen Tan Dung – Premier ministre du Vietnam
5/ Conclusion : la France aurait dû faire au minimum comme l’Australie !
- 1)- Le Mouvement des Non-Alignés regroupe, comme je l’ai dit, 120 États sur les 193 des Nations-Unies, et une vingtaine d’autres observateurs. On notera au passage que certains « Non Alignés » sont désormais très alignés sur les États-Unis : Arabie Saoudite, Bahreïn et Qatar notamment.
- 2)- Il se trouve que la France et tous les pays membres de l’OTAN reconnaissent diplomatiquement tous ces États, qu’ils siègent à leurs côtés à l’ONU, sans pour autant, bien entendu, s’aligner sur tel ou tel. Participer aux Non-Alignés ne pourrait donc pas signifier « s’aligner sur les Non-Alignés »…
- 3)- Du reste, il n’y a vraiment à peu près aucun point commun en matière économique, sociale, démocratique, religieuse, diplomatique, militaire, entre Cuba et Singapour, l’Iran et le Qatar, l’Île Maurice et la Corée du nord, le Pérou et le Sri Lanka, l’Inde et le Turkménistan, etc
C’est bien parce que notre pays doit partager ce point commun fondamental que la France, une fois qu’elle sera sortie de l’OTAN et de l’Union européenne, aura vocation à rejoindre le Mouvement des Non-Alignés. Il n’y aurait pas de plus belle victoire diplomatique, conforme au génie du peuple de 1789, que de rassembler, à Paris cette fois-ci, un futur Sommet des Non-Alignés.
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