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Les résultats des cantonales avaient donné l'alerte, notre baromètre Ipsos pour Le Point du mois d'avril le confirme : la majorité est confrontée à une grave crise politique. Jamais la cote de Nicolas Sarkozy n'a été aussi basse depuis son élection en 2007. Seuls 29 % des Français portent un jugement favorable sur son action (- 2 par rapport au mois de février) quand 68 % ont un avis défavorable. Le Premier ministre François Fillon est comme d'habitude relativement épargné avec 46 % des Français qui portent un jugement favorable sur son action (- 2 par rapport au mois de février).

Guéant stagne au fond

Tous n'étant pas en accord avec la stratégie de droitisation de l'UMP, la majorité est au bord de l'implosion et tous les acteurs de ce qui est devenu un véritable psychodrame en payent le prix. Symbole du flirt appuyé avec l'électorat de l'extrême droite, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant stagne au fond du palmarès, 34e avec 18 % d'opinion favorable, en chute de cinq points par rapport au mois de mars. Pour autant, Jean-Louis Borloo, symbole de la rébellion, qui a annoncé jeudi son départ de l'UMP et se prépare à représenter une alternative en 2012, n'emballe pas les foules : il chute de deux points par rapport au mois de mars, sixième au palmarès avec 48 % d'opinion favorable.

En revanche son émancipation place l'ancien favori pour Matignon en leader du Centre et coûte particulièrement cher à ceux qui rêvent d'occuper ce rôle. Le troisième homme de 2007, François Bayrou, chute de 11 points, 16e au classement des personnalités avec 34 % d'opinion favorable. Dominique de Villepin (14e du classement) perd trois points, à 35 % d'opinion favorable, et Hervé Morin (28e du classement) chute de deux points, à 25 % d'opinion favorable.

Affaissement général

S'agissant des sympathisants UMP plus particulièrement,