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WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Barack Obama a minimisé lundi l'utilisation de drones par le département d'Etat en Irak, en assurant qu'il s'agissait d'un programme très limité dans son ampleur et essentiellement consacré à la protection du personnel diplomatique.

Le fait que des drones américains volent encore dans le ciel irakien avait suscité la colère des autorités de Bagdad, rapportait le New York Times, premier à avoir révélé l'existence de ce programme.

Selon le quotidien, le département d'Etat a commencé à utiliser ce programme en Irak l'an dernier, dans le cadre d'essais, avant d'en intensifier l'usage depuis le retrait des troupes américaines en décembre.

"En vérité, nous ne lançons pas beaucoup d'attaques de drones en Irak. Il y a un peu de surveillance, pour s'assurer que notre complexe diplomatique est bien protégé", a déclaré Obama lors d'une discussion en ligne avec les usagers de Youtube et Google+.

"Je pense que certains ont l'impression que nous lançons tout un tas de frappes au petit bonheur la chance. Il est important que chacun comprenne que tout ceci est extrêmement encadré."

Peu auparavant, le département d'Etat avait confirmé avoir eu recours à des drones dans le cadre du dispositif de protection de ses ambassadeurs à l'étranger.

Une porte-parole du département d'Etat avait indiqué l'existence d'un programme prévoyant des prises de photographies aériennes par de petits drones autour des installations américaines en territoire étranger.

"Nous avons bien un programme de véhicules aériens sans pilote au département d'Etat. Ce sont de toutes petites choses, qui ne sont pas armées. Elles ne pourraient même pas l'être", a déclaré Victoria Nuland.

Elle n'a pas souhaité dire dans quels pays ce dispositif avait été utilisé, ni s'il l'était encore. Toutefois, le Bureau de sécurité diplomatique, qui dépend du département d'Etat, précise dans son rapport annuel que les drones ont été utilisés en Irak.

Le New York Times citait un responsable américain, selon lequel Washington est sur le point d'obtenir l'autorisation de Bagdad pour faire voler ses drones.

Toutefois, le journal citait aussi trois hauts responsables irakiens -le conseiller du Premier ministre, celui à la sécurité nationale, et le ministre de l'Intérieur par intérim- qui affirment ne jamais avoir été consultés à ce sujet.

Victoria Nuland n'a pas souhaité dire si le gouvernement américain avait obtenu la permission de celui de l'Irak pour faire voler ses drones, indiquant simplement que Washington consultait toujours étroitement les autorités étrangères concernant la protection de son personnel diplomatique.