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Au Canada, le directeur parlementaire du budget vient de révéler que les coûts de la mission en Afghanistan pourraient coûter beaucoup plus cher que prévu. Il estime que si le Canada reste jusqu’en 2011 comme prévu, les dépenses totales pourraient s’élever à 18 milliards de dollars, sans doute davantage. Son rapport ne pouvait pas plus mal tomber pour les conservateurs à cinq jours des élections. L’annonce de ces dépenses supplémentaires risque de leur nuire alors que selon des sondages récents ce parti ne cesse de descendre dans les intentions de vote.

Dans son rapport, Kevin Page, le directeur parlementaire du budget, laisse clairement entendre que les députés n’avaient peut-être pas les bons chiffres en main lorsque le gouvernement leur a présenté une estimation des coûts de la mission canadienne en Afghanistan.

Le budget engagé par le ministère de la Défense pourrait être plus élevé si on se fiait à certains de ces documents internes, sans compter que certains organismes publics ont même refusé de dire combien exactement ils dépensaient en Afghanistan.

Du coup, Kevin Page fustige le manque de transparence du gouvernement qui empêche les parlementaires de surveiller efficacement la mission. Un argument repris au bond par le chef du parti libéral dont la formation remonte dans les sondages depuis quelques jours, ainsi que par le reste de l’opposition.

Le Premier ministre sortant a fait face avec calme à la tempête. Steven Harper reconnaît que la mission canadienne coûte cher, mais il ajoute que le Canada doit respecter son engagement de rester en Afghanistan jusqu’en 2011.

Ceci étant, le chef du parti conservateur sait pertinemment que les électeurs n’apprécient pas la perspective de voir les dépenses publiques augmenter, particulièrement en ces temps de crise financière.