Chômage aux USA: Le pire est à venir
Vous pensez que le pire est passé ? Faux. Les conditions sur le marché du travail aux États-Unis sont désastreuses et vont de mal en pire. Tandis que le taux de chômage officiel est déjà à 10,2%, avec 200.000 nouveaux emplois perdus en Octobre, si vous y ajoutez les travailleurs découragés et les employés à temps partiel, le chiffre frôle les 17,5%.
Même si la perte de 200.000 emplois par mois est meilleure que les 700.000 emplois perdus en Janvier, les pertes d’emploi actuelles sont toujours en moyenne supérieures aux 150.000 pertes d’emplois par mois durant la dernière récession.
Rappelez-vous : La dernière récession a pris fin en Novembre 2001, mais les pertes de travail ont continué plus d'une année et demi après, jusqu'en Juin 2003 ; idem pour la récession de 1990-91.
Nous pouvons donc nous attendre à ce que les pertes d’emplois continuent jusqu'à fin 2010 au plus tôt. En d'autres termes, si vous êtes sans emploi et que vous cherchez un travail et que vous attendez juste que l'économie reprenne, vous feriez mieux de laisser tomber. Tous les chiffres économiques suggèrent que cela prendra un moment. Les emplois ne sont pas de retour.
Il y a juste un espoir pour que nos leader changent les choses : une mesure courage, qui augmenterait le stimulus fiscal avec un autre round de projets d'infrastructure nécessitant beaucoup de main-d’oeuvres, qui aiderait fiscalement les Etats concernés et les gouvernements locaux et qui accorderait un crédit provisoire d'impôt au secteur privé pour qu’ils puissent recruter. Aider les chômeurs juste en prolongeant leurs allocations chômage n’est pas suffisant ; cela mène au chômage longue durée plutôt qu’à la création d'emplois.
Le scénario à long terme pour les travailleurs et les familles est encore pire que ce que les chiffres de perte d’emplois suggèrent. Maintenant, comme manière de partager la douleur, beaucoup de sociétés demandent à leurs employés de faire moins d’heures, de prendre des congés et d’accepter des salaires plus bas. Spécifiquement, la diminution des heures travaillées est équivalente à une nouvelle perte de 3 millions d'emplois à plein temps, en plus des 7,5 millions d’emplois déjà formellement perdus.
C'est une très mauvaise nouvelle mais nous devons faire face aux faits.
Beaucoup des emplois perdus sont perdus pour toujours, y compris les emplois du bâtiment, les emplois de la finance et les emplois manufacturiers. Les études récentes suggèrent qu'un quart des emplois aux États-Unis sont temps totalement « out-sourceable » vers d'autres pays.
D'autres éléments dépeignent la même vilaine histoire: La durée moyenne du chômage est la plus longue de tous les temps ; le ratio de nombre de demandeurs d’emploi par rapport aux emplois vacants est de 6 pour 1 ; des millions de chômeurs recourent aux programmes prolongés exceptionnels d'allocations chômage et y restent plus longtemps. Basé sur mon meilleur jugement, il est plus susceptible que le taux de chômage atteigne un pic à environ 11% et demeure à un niveau très élevé pour deux années ou plus.
La faiblesse du marché du travail et la chute brusque des revenus, garantissent une faible reprise de la consommation des ménages privés et une reprise anémique de l'économie, et augmentate le risque d'une récession en
2 vagues.
En raison d’un marché du travail terriblement faible, nous pouvons nous attendre à un faible rétablissement de la consommation et de la croissance économique ; et à de plus grands déficits budgétaires ; à plus de délinquance dans les quartiers résidentiels et commerciaux et à une chute plus importante des prix de l'immobilier; à de plus grandes pertes pour les banques et les institutions financières opérant dans les hypothèques immobilières, les cartes de crédit, les prêts automatiques et les prêts d'étudiant, et donc à un plus grand taux d'échecs des banques ; et à de plus grandes pressions protectionnistes.
Les dommages seront étendus et graves à moins d’une action politique courageuse maintenant.
Roubini est Professeur en Sciences Economiques à Stern School Business de l’Université de New York et Président de « Roubini Global Economics ».
Les principaux pronostiqueurs économiques ont déclaré que les demandeurs d'emploi devaient faire face à la triste réalité économique.
Même si la perte de 200.000 emplois par mois est meilleure que les 700.000 emplois perdus en Janvier, les pertes d’emploi actuelles sont toujours en moyenne supérieures aux 150.000 pertes d’emplois par mois durant la dernière récession.
Rappelez-vous : La dernière récession a pris fin en Novembre 2001, mais les pertes de travail ont continué plus d'une année et demi après, jusqu'en Juin 2003 ; idem pour la récession de 1990-91.
Nous pouvons donc nous attendre à ce que les pertes d’emplois continuent jusqu'à fin 2010 au plus tôt. En d'autres termes, si vous êtes sans emploi et que vous cherchez un travail et que vous attendez juste que l'économie reprenne, vous feriez mieux de laisser tomber. Tous les chiffres économiques suggèrent que cela prendra un moment. Les emplois ne sont pas de retour.
Il y a juste un espoir pour que nos leader changent les choses : une mesure courage, qui augmenterait le stimulus fiscal avec un autre round de projets d'infrastructure nécessitant beaucoup de main-d’oeuvres, qui aiderait fiscalement les Etats concernés et les gouvernements locaux et qui accorderait un crédit provisoire d'impôt au secteur privé pour qu’ils puissent recruter. Aider les chômeurs juste en prolongeant leurs allocations chômage n’est pas suffisant ; cela mène au chômage longue durée plutôt qu’à la création d'emplois.
Le scénario à long terme pour les travailleurs et les familles est encore pire que ce que les chiffres de perte d’emplois suggèrent. Maintenant, comme manière de partager la douleur, beaucoup de sociétés demandent à leurs employés de faire moins d’heures, de prendre des congés et d’accepter des salaires plus bas. Spécifiquement, la diminution des heures travaillées est équivalente à une nouvelle perte de 3 millions d'emplois à plein temps, en plus des 7,5 millions d’emplois déjà formellement perdus.
C'est une très mauvaise nouvelle mais nous devons faire face aux faits.
Beaucoup des emplois perdus sont perdus pour toujours, y compris les emplois du bâtiment, les emplois de la finance et les emplois manufacturiers. Les études récentes suggèrent qu'un quart des emplois aux États-Unis sont temps totalement « out-sourceable » vers d'autres pays.
D'autres éléments dépeignent la même vilaine histoire: La durée moyenne du chômage est la plus longue de tous les temps ; le ratio de nombre de demandeurs d’emploi par rapport aux emplois vacants est de 6 pour 1 ; des millions de chômeurs recourent aux programmes prolongés exceptionnels d'allocations chômage et y restent plus longtemps. Basé sur mon meilleur jugement, il est plus susceptible que le taux de chômage atteigne un pic à environ 11% et demeure à un niveau très élevé pour deux années ou plus.
La faiblesse du marché du travail et la chute brusque des revenus, garantissent une faible reprise de la consommation des ménages privés et une reprise anémique de l'économie, et augmentate le risque d'une récession en
2 vagues.
En raison d’un marché du travail terriblement faible, nous pouvons nous attendre à un faible rétablissement de la consommation et de la croissance économique ; et à de plus grands déficits budgétaires ; à plus de délinquance dans les quartiers résidentiels et commerciaux et à une chute plus importante des prix de l'immobilier; à de plus grandes pertes pour les banques et les institutions financières opérant dans les hypothèques immobilières, les cartes de crédit, les prêts automatiques et les prêts d'étudiant, et donc à un plus grand taux d'échecs des banques ; et à de plus grandes pressions protectionnistes.
Les dommages seront étendus et graves à moins d’une action politique courageuse maintenant.
Roubini est Professeur en Sciences Economiques à Stern School Business de l’Université de New York et Président de « Roubini Global Economics ».
Les principaux pronostiqueurs économiques ont déclaré que les demandeurs d'emploi devaient faire face à la triste réalité économique.
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