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Cheikh Al Qaradhawi demande au peuple tunisien de parachever l'action libératrice et civilisatrice qu'il vient d'entreprendre en démantelant le système autocratique après avoir renversé le dictateur. Une fois que la grande idole soit tombée il faut que les peites et moyennes idoles suivent le même sort si le peuple tunisien aspire à la liberté réelle et s'il veut se donner toutes les garanties de ne pas être dépossédé de ses sacrifices et de sa lutte titanesque contre l'arbitraire et l'injustice.

Il a critiqué la reconduction du premier ministre actuel pour gérer la "période de transition" le considérant non seulement comme serviteur du despotisme mais comme une des grandes idoles du Taghut tunisien qui doit tomber avec l'ensemble du système du Taghut. Il a exprimé son désir de voir de nouvelles figures honnetes emerger pour conduire la Tunisie vers le salut sans la présence d'aucune figure corrompue de l'ordre ancien qui doit être révolu à jamais.

Il  demande le retour au plus vite des éxilés,  la libération des détenus politiques et le retour à la vie normale avec les garanties d'assurer la sécurité des vies et des biens  des personnes et des intérêts légitimes privés et publics pour fermer la porte aux dépassements et à l'anarchie à laquelle poussent les petites idoles du système pour préserver leurs rentes et leurs privilèges et faciliter le retour du Taghut sous d'autres formes et d'autres noms.

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traduction : Omar Mazri

Observation : le lecteur averti constate que Cheikh Qaradhawi ne revendique ni Khalifat ni état islamique mais démantèlement du régime despotique et la liberté pour le peuple tunisien. Il ne s'agit pas de nier nos fondamentaux mais de fixer les priorités. Des voix s'élèvent en Tunisie et ailleurs pour créer des tension idéologiques et des clivages politiques pour détourner le peuple tunisien de son combat immédiat et urgent. Ainsi on voit les mêmes officines reprendre la main et pousser les éradicateurs tunisiens à exiger le rassemblement de partis "démocratiques" sous entendant l'exclusion de l'Islam du champ sociual et politique et les infantiles musulmans à réclamer le Khalifat après avoir échoué dans leur tentative de nier le droit au peuple tunisien musulman de se soulever contre le dictateur et de désigner le martyr Mohamed Bouaziz comme un mécréant. On assiste également à une levée de bouclier par les apologues salafistes de la dictature et les partisans laiicistes de l'éradication contre Cheikh al Qaradhawi. La vigilance est de rigueur.