COR- Polémique après l'effondrement d'un minaret au Maroc
Correction: bien lire dans cette dépêche diffusée samedi, au 4e paragraphe, que Meknès est situé à l'est et non au sud-ouest de Rabat.
RABAT - Les sauveteurs ont dégagé samedi un dernier corps des décombres d'un minaret vieux de quatre siècles qui s'était effondré la veille au Maroc pendant la grande prière du vendredi, faisant plus de 40 morts.
"Les autorités ont terminé les opérations de secours et ils ont dégagé les décombres. Le dernier corps a été extrait samedi matin", a déclaré à Reuters le député Abdallaj Bouanou, présent sur les lieux.
Il a avancé un bilan de 41 morts et 86 blessés.
Le minaret de la mosquée Lalla Khenata dans le vieux quartier de Bal el Bardiyine, à Meknès, à 140 km à l'est de Rabat, s'est effondré alors que 300 fidèles étaient réunis pour la prière.
Certains habitants ont fait part de leur irritation parce qu'ils avaient signalé aux autorités la présence de fissures dans les murs de la mosquée. Ils se sont aussi plaints de la lenteur des opérations de secours. Des soldats ont finalement été envoyés en renfort.
"On a entendu hier soir un jeune homme appeler à l'aide, mais il était mort lorsqu'on l'a extrait des décombres ce matin", a dit Bouanou.
Le responsable local de la défense civile, Alaoui Ismaïli, a expliqué que les secours avaient été lents en raison de l'étroitesse des rues de la médina qui empêche l'acheminement d'équipement lourd.
MISES EN GARDE
Les habitants ont commencé samedi à enterrer leurs morts.
"Les gens sont furieux. Nous leur avions dit à de nombreuses reprises qu'il y avait dans les murs des fissures qui s'élargissaient et que le minaret commençait à pencher, mais ils n'ont pas tenu compte de ces avertissements", a déclaré par téléphone à Reuters un habitant qui a souhaité ne donner que son prénom, Mohamed.
Mohamed et d'autres habitants ont estimé que l'accident aurait pu être évité si on les avait écoutés.
"Nous croyons en Dieu et en ce que le destin nous apporte, mais cette fois, des vies auraient pu être épargnées si les autorités n'avaient pas montré qu'elles ne se soucient pas de ce que disent les gens", a déclaré un autre habitant, Zouhaier.
Il est relativement fréquent que de vieux bâtiments s'effondrent dans les quartiers anciens de villes marocaines, mais la chute d'un minaret est rare.
"La colère des habitants est justifiée parce qu'il y avait des rapports d'experts gouvernementaux confirmant la nécessité de fermer la mosquée", a dit Bouanou.
Des médias publics marocains ont mis en cause des pluies diluviennes, mais un responsable du service national de météorologie a rejeté cette théorie.
"Le temps n'était pas particulièrement mauvais à Meknès. Il serait juste de rechercher un autre facteur que le temps", a-t-il dit.
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