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CRISE MAJEUR EXEMPLE DE CE QUI VA ARRIVER CHEZ NOUS : Zapatero sceptique sur l'interdiction des manifestations

MADRID (Reuters) - Le gouvernement pourrait revenir sur l'interdiction de manifester en ce week-end d'élections en Espagne, a déclaré vendredi José Luis Rodriguez Zapatero, dont le Parti socialiste semble promis à un désaveu dans les urnes.

Le président du gouvernement espagnol a dit comprendre les milliers de jeunes manifestants protestant depuis dimanche contre leur situation économique.

La commission électorale espagnole a annoncé jeudi que les manifestations seraient interdites samedi et dimanche, veille et jour de scrutins locaux, en raison de la loi électorale.

Surnommés "los indignados" (les indignés), des milliers de jeunes Espagnols se sont rassemblés jeudi pour la cinquième journée consécutive dans plusieurs villes du pays. Certains ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils braveraient l'interdiction.

"J'ai beaucoup de respect pour ces personnes qui manifestent, ce qu'ils font de manière pacifique, et je comprends bien que cela est dû à la crise économique, à leur désir de trouver un travail", a dit Zapatero à la radio Cadena Ser.

Le ministère de la Justice étudiait vendredi la décision de la commission électorale, a dit le Premier ministre, et le gouvernement devrait rendre sa décision samedi.

"Cela se fera de la bonne manière, de façon intelligente, en garantissant tous les droits et après une journée de réflexion", a assuré Zapatero.

Ce mouvement marque un tournant en Espagne où, jusqu'à présent, la population manifestait rarement contre le chômage et les mesures d'austérité. L'Espagne compte le taux de chômage le plus élevé de l'Union européenne (21%) et il grimpe à 45% pour la tranche des 18-25 ans.

"NOUS RESTERONS"

Les électeurs sont appelés aux urnes dimanche dans le cadre d'élections municipales et régionales qui pourraient signer la défaite des socialistes au pouvoir, à moins d'un an des prochaines législatives.

La loi interdit tout acte de propagande la veille et le jour du scrutin, a dit jeudi soir la commission électorale.

Les responsables de ce mouvement de jeunesse diffus ont convoqué une assemblée générale pour décider de leur attitude.

"Nous n'avons pas encore pris de décision officielle mais je peux vous dire que je suis sûr que nous resterons sur la place demain", a dit Chema Lopez, l'un des meneurs.

À la Puerta del Sol, à Madrid, épicentre de la contestation, la majorité des manifestants disait jeudi soir que la mobilisation se poursuivrait.

"Ils ne peuvent pas nous chasser à coup de pieds, les dirigeants politiques ne le permettraient pas, cela leur donnerait une mauvaise image juste avant les élections", souligne Virginia Braojos, 32 ans, venue tous les soirs se joindre au rassemblement avec plusieurs milliers de jeunes.

Les "indignés" demandent aux électeurs de ne voter dimanche pour aucun des deux grands partis du pays, le PSOE (socialiste) du président du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero et le PP (opposition de droite).

Le chef de l'opposition, Mariano Rajoy, a exprimé l'espoir que les jeunes se plieraient à la décision de la commission électorale.

Zapatero a promis qu'il n'y aurait pas de nouvelles mesures d'austérité après les élections tout en soulignant l'obligation de réduire le déficit sous peine de perdre la confiance des marchés.

"L'impatience est là, je la comprends, mais nous sommes sur le chemin des réformes et nous allons nous améliorer", a dit le chef du gouvernement à la radio.



20/05/2011
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