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Deux bateaux en route pour Gaza pour tenter de briser le blocus --

AU LARGE DE LA BANDE DE GAZA (AP) -- Les militants du mouvement Free Gaza, qui ont embarqué à bord de deux bateaux pour tenter de briser le blocus israélien du territoire palestinien, se trouvaient au large de Gaza samedi, bousculés par les flots et privés de communication par une panne de l'électronique de bord.

Angela Godfrey-Goldstein, une des porte-parole de ce groupe de militants des droits de l'homme originaire des Etats-Unis, a accusé Israël de saboter cette mission en brouillant les systèmes de communication des bateaux. «Je ne vois pas d'autre raison, ni d'autre partie y ayant un intérêt», a-t-elle ajoutant, estimant que l'Etat hébreu mettait en danger la sécurité du groupe.

Elle a expliqué rester en contact avec les 46 militants à bord par téléphone satellite et mail, et précisé que malgré ces contretemps, ils comptaient bien gagner samedi et débarquer leur cargaison d'aide humanitaire.

L'Etat hébreu a mis en garde Free Gaza contre cette mission, qualifiée de provocation inacceptable. «Nous suivons l'évolution de la situation, et s'ils cherchent à faire de la provocation, nous saurons comment l'éviter», a déclaré Arye Mekel, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il a dit ne pas être au courant d'un éventuel brouillage des communications des bateaux.

Vendredi, un autre porte-parole du ministère, Aviv Shiron, déclarait que «toutes les options étaient envisagées», quand on lui a demandé si l'Etat hébreu comptait recourir à la force pour faire rebrousser chemin aux bateaux.

Dans leur communiqué, les membres de «Free Gaza» se disent «victimes de piratage électronique» et, notant qu'ils ne sont pas «des marins expérimentés», disent s'inquiéter «pour la santé et la sécurité des personnes à bord».

Les bateaux, battant pavillon grec, se trouvaient toujours dans les eaux internationales alors que dans le petit port de pêche de la ville de Gaza, une armada de petits bateaux avait pris la mer, transportant militants, journalistes et même une fanfare pour aller à leur rencontre, avant de faire demi-tour en raison de l'état de la mer. De nombreux Palestiniens étaient venus sur la plage pour accueillir les militants, espérant toujours les voir arriver pour les remercier de «ne pas nous oublier», comme l'expliquait Jamila Hassan, 42 ans, venus avec ses deux enfants.

Le «Free Gaza» et le «Liberty» ont quitté Chypre vendredi pour la traversé, estimée à 30 heures, cherchant à briser le blocus de Gaza imposé par Israël depuis 14 mois et la prise de contrôle du territoire par le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) en juin 2007.

S'il a été parfois été allégé, le blocus n'a jamais été levé, Israël autorisant le passage d'aide humanitaire, un siège qui provoque d'importantes pénuries dans le territoire où s'entassent 1,4 millions d'habitants.

Parmi les 46 militants venus de 14 pays, on trouve notamment une religieuse catholique de 81 ans et la belle-soeur de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, aujourd'hui émissaire du Quartette pour la paix au Proche-Orient. Ils apportent 200 prothèses auditives pour enfants destinées à un ONG palestinienne, et veulent aussi distribuer 5.000 ballons.

«Personne ne pense que ces bateaux vont vraiment briser le siège, mais c'est un message moral: ce qui se passe (à Gaza) est illégal et inhumain, et doit cesser», a jugé le militant des droits de l'homme Raji Sourani.



23/08/2008
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