Diffamation : condamnation délirante pour un journal marocain
En matière de liberté de la presse, les années passent et se ressemblent au royaume enchanté du Maroc. Le 30 octobre, la cour d’appel de Rabat a confirmé la condamnation du journaliste et directeur du quotidien Al Massae, Rachid Nini, à six millions de dirhams (environ 545 000 euros) de « dommages et intérêts » pour diffamation. Un record !
A l’origine de ce énième coup de fouet à la presse : quatre plaintes déposées en février dernier par des substituts du procureur de la petite ville de Ksar el Kébir, dans le nord du royaume. Al Massae avait traité, sans le nommer, l’un d’entre eux d’« homosexuel » dans un article sur une soirée privée organisée en novembre 2007. Le quotidien, ainsi que d’autres médias à tendance réac’, avaient aussi qualifié la petite sauterie de « mariage gay ». Pas très malin… Mais Rachid Nini a ensuite présenté ses excuses.
Cette lourde condamnation qui touche l’un des principaux quotidiens du pays tombe au moment où Reporters sans Frontières dévoile son classement mondial de la liberté de la presse. Le Maroc dégringole à la 121è position (sur 150), juste derrière l’Algérie qui, elle, progresse. La publication du classement a provoqué la fureur des autorités marocaines qui n’ont visiblement toujours pas compris la leçon.
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