Environ 200 militaires turcs devant la justice pour tentative de coup d'Etat
Le procès historique d'environ 200 militaires turcs, dont des hauts gradés, accusés d'avoir préparé un coup d'Etat
pour renverser le gouvernement, s'est ouvert jeudi près d'Istanbul en présence des principaux accusés.
Ce procès constitue la menace la plus directe jamais portée contre l'armée turque.
Un juge a procédé dans la matinée à la vérification des identités des 196 accusés, qui comparaissent tous libres.
Des dizaines de journalistes suivent ce procès qui promet d'être long, dans un tribunal aménagé dans un centre pénitentiaire de Silivri, près d'Istanbul.
Parmi les principaux accusés présents à l'audience figurent l'ancien général Cetin Dogan, soupçonné être le "cerveau" de ce plan de déstabilisation du pouvoir intitulé "Opération masse de forgeron", et les anciens chefs de la marine et de l'armée de l'air, Ozden Ornek et Ibrahim Firtina.
S'exprimant à l'extérieur du tribunal, Dogan a affirmé que cette affaire n'avait pas de "base légitime". "Tôt ou tard, la justice l'emportera... Mais plus cela prendra de temps, plus lourdes seront les conséquences pour ceux qui ont fabriqué" des preuves, a-t-il ajouté.
Les suspects, dont des officiers supérieurs d'active, encourent 15 à 20 ans de prison pour "tentative de renversement du gouvernement ou utilisation de la force et de la violence pour l'empêcher d'accomplir ses fonctions".
L'acte d'accusation reproche aux suspects d'avoir fomenté en 2003 une série d'actes de déstabilisation, allant d'attentats contre des mosquées au crash d'un avion de combat turc lors d'un accrochage avec la chasse grecque, pour créer un climat de chaos favorable à un putsch.
L'ex-général Dogan, qui commandait au moment des faits la Première armée basée à Istanbul, a démenti ces accusations, affirmant que les documents saisis par la justice provenaient d'un séminaire et n'étaient qu'un scénario parmi d'autres, décrivant une situation fictive de tension pour évaluer les meilleures façons de réagir à une telle crise.
Le procès suscite la polémique car il intervient alors que plusieurs centaines de personnes ont déjà été inculpées ces deux dernières années dans le cadre de diverses enquêtes sur des complots supposés visant le gouvernement.
Les milieux proches de l'AKP voient dans cette procédure une avancée majeure vers la démocratisation de la Turquie et le respect de l'Etat de droit par l'armée. Celle-ci a en effet déjà renversé quatre gouvernements depuis 1960.
Les cercles pro-laïcité voient en revanche dans ce procès et les autres accusations de complots des moyens de pression du gouvernement pour réduire au silence l'opposition et "pouvoir poursuivre un agenda caché d'islamisation rampante du pays".
pour renverser le gouvernement, s'est ouvert jeudi près d'Istanbul en présence des principaux accusés.
Ce procès constitue la menace la plus directe jamais portée contre l'armée turque.
Un juge a procédé dans la matinée à la vérification des identités des 196 accusés, qui comparaissent tous libres.
Des dizaines de journalistes suivent ce procès qui promet d'être long, dans un tribunal aménagé dans un centre pénitentiaire de Silivri, près d'Istanbul.
Parmi les principaux accusés présents à l'audience figurent l'ancien général Cetin Dogan, soupçonné être le "cerveau" de ce plan de déstabilisation du pouvoir intitulé "Opération masse de forgeron", et les anciens chefs de la marine et de l'armée de l'air, Ozden Ornek et Ibrahim Firtina.
S'exprimant à l'extérieur du tribunal, Dogan a affirmé que cette affaire n'avait pas de "base légitime". "Tôt ou tard, la justice l'emportera... Mais plus cela prendra de temps, plus lourdes seront les conséquences pour ceux qui ont fabriqué" des preuves, a-t-il ajouté.
Les suspects, dont des officiers supérieurs d'active, encourent 15 à 20 ans de prison pour "tentative de renversement du gouvernement ou utilisation de la force et de la violence pour l'empêcher d'accomplir ses fonctions".
L'acte d'accusation reproche aux suspects d'avoir fomenté en 2003 une série d'actes de déstabilisation, allant d'attentats contre des mosquées au crash d'un avion de combat turc lors d'un accrochage avec la chasse grecque, pour créer un climat de chaos favorable à un putsch.
L'ex-général Dogan, qui commandait au moment des faits la Première armée basée à Istanbul, a démenti ces accusations, affirmant que les documents saisis par la justice provenaient d'un séminaire et n'étaient qu'un scénario parmi d'autres, décrivant une situation fictive de tension pour évaluer les meilleures façons de réagir à une telle crise.
Le procès suscite la polémique car il intervient alors que plusieurs centaines de personnes ont déjà été inculpées ces deux dernières années dans le cadre de diverses enquêtes sur des complots supposés visant le gouvernement.
Les milieux proches de l'AKP voient dans cette procédure une avancée majeure vers la démocratisation de la Turquie et le respect de l'Etat de droit par l'armée. Celle-ci a en effet déjà renversé quatre gouvernements depuis 1960.
Les cercles pro-laïcité voient en revanche dans ce procès et les autres accusations de complots des moyens de pression du gouvernement pour réduire au silence l'opposition et "pouvoir poursuivre un agenda caché d'islamisation rampante du pays".
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