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Hillary Clinton mauvaise perdante

Après avoir claqué plus de 250 millions de dollars et avoir appris à s’exhiber en train de lever le coude avec des ouvriers devant les caméras de télévision, Hillary Clinton a perdu. Elle ne sera pas la candidate du Parti Démocrate à l’élection présidentielle de novembre. Pas plus qu’elle ne sera la vice-présidente de Barack Obama si celui-ci entre à la Maison-Blanche.

Comme l’a écrit avec stupeur le Washington Post au sujet de cette soirée électorale, Hillary a prononcé « un discours de vainqueur » tandis qu’Obama a consacré une importante partie de son allocution à rendre hommage à son ancienne adversaire.

Dès le début, Hillary a choisi de consacrer ses ressources financières et son temps exclusivement aux primaires organisées dans les gros Etats, ignorant les caucus des Etats plus modestes. Fort prodigue, elle n’a pas hésité à surpayer ses consultants et ses sondeurs privés, à s’offrir (à elle et à son staff) des hôtels quatre étoiles et des billets d’avion en première classe. Résultat, au lendemain de la primaire du New Hampshire, Hillary Clinton s’est retrouvée à court d’argent et n’a pas pu faire campagne dans les 24 Etats se prononçant lors du Super Mardi, par exemple en finançant des spots publicitaires dans chacun d’entre eux. Mauvaise pioche, car dès le début 2007, Barack Obama avait, lui, pris le soin d’y envoyer des organisateurs de terrain, certes mal payés, mais qui ont su mobiliser une armée de volontaires enthousiastes sur place.

« La vice-présidence n’est qu’un pichet d’urine tiède »

Aux Etats-Unis, le poste de vice-président n’est doté d’aucun pouvoir constitutionnel. Le Texan et premier vice-président de Franklin D. Roosevelt, John Nance Garner, définissait cette fonction en ces termes poétiques : « la vice-présidence n’est qu’un pichet d’urine tiède. » Un second couteau en quelques sortes, à qui le président en exercice fait parfois, mais pas toujours, l’honneur de laisser quelques miettes. En dépit de ce fondamental de la politique américaine, Hillary trépigne et exige une vice-présidence forte, à la Dick Cheney. Presque un gouvernement de coalition entre elle et Obama. Ce qui semble exclu pour ce dernier. Il sait en effet pertinemment qu’Hillary a la ferme intention de se représenter plus tard à la présidentielle et qu’elle n’acceptera jamais de jouer les vice-présidentes fantôme à ses côtés. Comme l’a très bien rapporté l’excellent Howard Fineman du magazine Newsweek, Obama est au mieux prêt à flatter l’ego d’Hillary en lui offrant publiquement la vice-présidence à la condition express qu’elle la refuse. Le « ticket de rêve » Obama-Clinton ne verra donc jamais le jour.

 



05/06/2008
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