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De son exil en Iran, le chef radical chiite Moqtada Sadr a mobilisé, ce samedi à Bagdad, des dizaines de milliers de partisans pour manifester contre le projet d'accord qui prévoit notamment le maintien jusqu'en 2011 d'une présence militaire américaine en Irak après l'expiration du mandat onusien, le 31 décembre prochain.

Les troupes de Moqtada Sadr portant les drapeaux irakiens lors d'une manifestation contre « l'occupant américain » à Bagdad, le 18 octobre 2008.
(Photo : Reuters)

« Oui à l'Irak, non à l'occupation américaine » : les sadristes ont terminé leur manifestation en brûlant un drapeau américain et des effigies du président Bush et de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice.

Pour eux, le projet d'accord est un déni de souveraineté à l'Irak. C'est d'ailleurs ce qu'écrit Moqtada Sadr dans un texte qui appelle les parlementaires à refuser de valider le projet. Pour le puissant chef chiite, si finalement les Américains ont consenti à énoncer une date de retrait, 2011 est trop éloigné et somme toute virtuel puisque le cas échéant Bagdad pourrait encore demander à Washington de maintenir ses troupes au-delà en fonction des conditions de sécurité sur le terrain.

Quant à l'autre pomme de discorde importante, la question de l'immunité des troupes américaines en Irak, seuls pourront tomber sous le coup de la justice irakienne les soldats qui commettraient des crimes en dehors des bases américaines et alors qu'ils ne sont pas en service commandé, ce qui arrive très rarement soulignent les opposants irakiens. D'ailleurs, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a entrepris de présenter le projet d'accord au Congrès en faisant valoir que d'après lui « il protège les troupes américaines de façon adéquate ».