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« Inquiétant », selon la Maison Blanche. L'Iran a annoncé avoir lancé avec succès ce dimanche une fusée porteuse de fabrication locale et avoir réussi à mettre en orbite un « satellite d'essai ». « La voie est pavée pour envoyer dans l'avenir un satellite de communication dans l'espace », a souligné la télévision iranienne. Washington craint qu’une telle technologie ne soit utilisée avec des missiles balistiques. Cette prouesse technique soulève de nouvelles questions à propos des intentions de l’Iran.

La fusée Safir a décollé du centre spatial national iranien, à Téhéran, le 17 août 2008.
(Photo : Reuters)

Le lancement réussi de cette seconde fusée, capable de placer un satellite en orbite, souligne clairement la volonté de l’Iran de s’imposer dans un domaine réservé jusque-là à une poignée de pays.

En février dernier, Téhéran avait déjà procédé à un premier lancement. Un responsable iranien avait alors affirmé que la fusée lancée avait atteint une altitude de 200 kilomètres.

Cette fois-ci, la nouvelle fusée, baptisée Safir, a été lancée avec un satellite d’essai à son bord. Ce dernier a pu être placé en orbite.

Ce lancement intervient en pleine tension entre l’Iran et les pays occidentaux. Les Etats-Unis et les pays européens s’inquiètent en effet des programmes nucléaires et balistiques de l’Iran. Ils soupçonnent Téhéran de chercher à devenir une puissance atomique en utilisant son programme nucléaire civil.

Le lancement de cette nouvelle fusée va certainement encore aggraver les relations entre Téhéran et les grandes puissances. L’Iran ne montre pour l’instant guère de souplesse dans les négociations et refuse de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium.

Le lancement de Safir va certainement renforcer le sentiment de  puissance des dirigeants iraniens.