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JERUSALEM - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, exclut de démanteler dans un avenir prévisible le "mur" de sécurité érigé le long de la frontière avec la Cisjordanie pour prémunir l'Etat juif des attentats palestiniens.

"J'entends dire ici ou là qu'il est possible d'abattre la clôture parce le calme règne. C'est l'inverse qui est vrai, mes amis. C'est calme parce que la barrière est là", a déclaré le chef du Likoud à la Knesset.

Les dirigeants israéliens, qui ont lancé la construction du mur de sécurité en 2002 à l'apogée de la seconde intifada, l'ont présenté comme un ouvrage provisoire qui pourrait être démoli lorsque les attentats auraient cessé et que les Palestiniens auraient conclu la paix avec Israël.

Cette barrière a contribué de fait ces dernières années à la baisse spectaculaire du nombre des attentats en Israël. Mais les mesures de sécurité prises par l'Autorité palestinienne et le changement de tactique des groupes armés ont également joué.

Tout en reconnaissant "une certaine amélioration dans le fonctionnement des forces des sécurité palestiniennes" en Cisjordanie, Benjamin Netanyahu a affirmé : "La barrière de séparation restera en place et ne sera pas démantelée."

Le négociateur palestinien Saëb Erekat a déclaré à Reuters qu'il avait soulevé cette question auprès des Etats-Unis. "Les Israéliens savent bien que le mur ajoute aux difficultés. Cela ajoute au problème et ne résout rien."

Le "mur", qui empiète par endroits sur des zones de la Cisjordanie que les Palestiniens revendiquent pour leur futur Etat, a été déclaré illégal en 2004 par la Cour internationale de justice de La Haye, qui a ordonné son démantèlement.