Kadhafi raille Paris et Londres, ses forces progressent
Les forces de Mouammar Kadhafi ont repris, mardi, deux villes dans l'est du pays, contraignant les insurgés à battre en retraite et menaçant désormais le bastion insurrectionnel de Benghazi. Le dirigeant libyen s'en est pris aux pays partisans de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son pays et a exhorté les Libyens à prendre les armes et à se préparer à une éventuelle invasion occidentale. "La France montre désormais son visage et dit qu'elle va attaquer la Libye", a déclaré M. Kadhafi à des partisans rassemblés dans sa demeure de Bab al-Aziza, dans le centre de la capitale, Tripoli. "Attaquer la Libye ? Ce sera nous qui vous attaquerons ! Nous vous avons battus en Algérie, au Vietnam. Vous voulez nous attaquer ? Venez et essayez", a-t-il lancé.
Dans son bref discours, M. Kadhafi a fustigé la Grande-Bretagne pour avoir apporté son soutien à la zone d'exclusion aérienne. "Quel droit avez-vous ? Est-ce que nous partageons des frontières ? Etes-vous notre tuteur ?" a-t-il demandé, assurant que les Libyens se battraient jusqu'à la mort pour défendre leur pays. Il s'en est par ailleurs pris à la Ligue arabe et au Conseil de coopération du Golfe. "La Ligue arabe est finie. Il n'existe plus de Ligue arabe", a-t-il déclaré. "Le Conseil de coopération du Golfe est fini. Il s'agit en fait du Conseil 'peu coopératif' du Golfe. Néanmoins il reste le peuple arabe."
Le gouvernement honorera les contrats conclus avec les compagnies pétrolières occidentales, mais pourrait revoir à l'avenir sa coopération en raison de la crise actuelle, a déclaré, mardi, le vice-ministre libyen des affaires étrangères. "Hier, j'ai rencontré M. Shukri Ghanem, le président de la commission pétrolière nationale et il m'a dit qu'il était toujours en contact avec le président d'ENI et certaines compagnies américaines", a indiqué à Reuters Khaled Kaim, à Tripoli. "Nous espérons qu'elles seront convaincues que la sécurité est assurée et qu'elles seront de retour pour reprendre le travail", a-t-il ajouté. Prié de dire si une révision des contrats déjà signés était envisageable, il a répondu : "A ce stade, je ne pense pas. Peut-être pour les nouveaux, pour les nouvelles concessions, pour les nouveaux contrats. Peut-être que ce qui s'est passé ces quatre dernières semaines influencera la future coopération avec les pays étrangers."
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