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Première visite officielle en Russie depuis 23 ans, le président libyen Mouammar Kadhafi a demandé au Kremlin de pouvoir planter sa tente à Moscou. Au cours de cette visite de trois jours, il sera question d'armement et de contrats pétroliers et gaziers. Moscou espère signer pour deux milliards de dollars de contrats.

Le président libyen, Mouammar Kadhafi avait planté sa tente dans les jardins de l'hotel Marigny, lors de sa visite en France, en décembre 2007.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot

Le colonel Kadhafi vient faire ses courses à Moscou et renoue avec une tradition qui remonte à l'époque de l'URSS, quand le dirigeant de la révolution libyenne était l'un des bons clients de l'industrie de l'armement soviétique.

Au cours de cette visite historique, les Russes espèrent signer des contrats pour un montant de deux milliards de dollars. Chars, hélicoptères, avions de combat, missiles et modernisation de matériel acheté dans les années 80. Moscou et Tripoli discuteront aussi d'investissements dans le secteur pétrolier et gazier et de la construction d'une ligne de chemin de fer, en Libye.

Moscou veut une part du gâteau libyen

Si tout se passe comme les Russes l'espèrent, le numéro 1 libyen pourrait dépenser plus de 5 milliards de dollars durant son séjour à Moscou. Mais la prudence reste de mise, car au printemps dernier, à Tripoli, Vladimir Poutine a fait l'expérience de l'échec. Son service de presse avait annoncé la conclusion imminente de contrats mirifiques, mais au bout du compte, rien n'avait été signé.

C'est à l'invitation de Dmitri Medvedev que Mouammar Kadhafi vient en Russie. Le nouveau chef du Kremlin n'a pas de mots assez élogieux pour parler de son invité, et de leur vision commune, d'un monde multipolaire. Mais en l'occurence, monde multipolaire signifie avant tout que la Russie doit avoir sa part du gâteau libyen.