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Le ministre de la Défense israélien, Ehud Barak, a reconnu pour la première fois qu’Israël mène une guerre électronique sur plusieurs fronts, et qu’il cherche à réaliser des avancées dans ce domaine à l’échelle mondiale.

Barak a déclaré, lors d’une journée d’études sur la cyber-guerre, organisée par l’université de Tel-Aviv, qu’Israël s’apprête à être aux devants de la scène mondiale dans la guerre électronique sur les plans civil et sécuritaire.

Parallèlement à l’armement et aux missiles développés par l’ennemi, "le cyber" réalise un développement sans précédent, a-t-il dit, ajoutant qu’un hacker (pirate Internet) est en mesure de porter un grand préjudice aux régimes économiques nationaux.

Le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahu, a estimé lors d’une conférence organisée récemment par l’Institut des études de sécurité nationale que "le Cyber est un danger stratégique menaçant Israël", signalant que "d’importants budgets et moyens ont été mis à disposition pour la défense électronique".

Ces évolutions interviennent quelques jours après l’accusation adressée par l’Iran à Israël, de propager un nouveau virus dans les ordinateurs affectés aux services névralgiques iraniens, à l’instar des industries pétrolières.

"Yediot Ahronot" a confirmé sur son site Internet ce qui a été publié vendredi dernier par "The New York Times", selon lequel, Israël et les Etats-Unis sont entrés dans une guerre offensive commune contre l’Iran.

Le journal a ajouté, citant des sources américaines, que le président Obama avait ordonné dès son accession au pouvoir, d’intensifier la guerre électronique contre l’Iran pour faire avorter son projet nucléaire.

Selon le journaliste spécialisé dans le renseignement, Youssi Milmane, les déclarations d’Ehud Barak ont été précédées par des aveux israéliens implicites. Cette affaire ne se limite pas à l’Iran, d’après Youssi Milmane, mais des pays arabes sont visés.

Israël fait usage de divers instruments dans cette guerre. Outre les espions et les commandos, il utilise d’ores et déjà les virus en vue d’atteindre deux importants objectifs : "collecter les informations et détruire les systèmes, les infrastructures et les projets civils et militaires de l’ennemi", a-t-il indiqué.

Selon ses dires, Barak n’exagère pas lorsqu’il dit qu’Israël occupe la première position mondiale dans ce domaine grâce au progrès technologique conduit par les diplômés de l’institution sécuritaire et de renseignements.