L'ORÉAL, POUR MAQUILLER L’APARTHEID ISRAELIEN
La campagne palestinienne Boycott, Désinvestissement, Sanctions appelle au boycott de l’Oréal
Par BDS Movement
En cette période de fêtes, le Comité National Palestinien BDS* en appelle aux consciences des citoyens du monde et demande à ceux-ci de boycotter tous les produits du géant français des cosmétiques L’Oréal**, en raison de sa profonde et intensive implication dans les relations d’affaires avec Israël. Ceci en dépit de la poursuite et de l’amplification de la colonisation, et en dépit des politiques d’apartheid menées à l’encontre du peuple palestinien.
Les « œuvres » de l’Oréal en Israël datent du milieu des années 90, et sont en partie motivées par des considérations politiques. Depuis lors, L’Oréal Israël, la filiale du groupe en Israël, exploite une usine située dans la ville israélienne de Migdal Ha’emek, en basse Galilée.
La colonie de Migdal Ha’emek a été établie en 1952 sur des terres appartenant au village palestinien, ethniquement nettoyé, de Al Mujaydil. Village dont les habitants originels se voient toujours niés le droit au retour dans leurs maisons. Comme presque toutes les colonies juives construites en lieux et places des villages palestiniens de Galilée, dans l’Etat d’Israël, Migdal Ha’emek pratique la discrimination envers les citoyens palestiniens d’Israël, leur déniant le droit d’acheter, louer ou simplement vivre dans cette ville, sous le prétexte qu’ils sont « Non-Juifs ».
L’Oréal Israël fabrique une ligne de produits utilisant des minéraux de la Mer Morte, baptisée « Natural Sea Beauty », qui est exportée vers 22 pays. Il faut noter qu’un tiers des rives occidentales de la Mer Morte se situe en Cisjordanie occupée par Israël. Alors que l’ensemble des rivages et des ressources de la Mer Morte sont systématiquement interdits aux Palestiniens par l’occupation militaire israélienne et les pratiques d’apartheid, Israël exploite la Mer Morte pour le tourisme international, l’extraction minière, et pour soigner son image.
Les activités de l’Oréal en Israël ne se limitent pas, cependant, à L’Oréal Israël. Pendant que les universitaires et étudiants palestiniens, dans les territoires occupés et en Israël, sont systématiquement empêchés, de par les checkpoints de l’occupation et bien d’autres mesures répressives, de poursuivre leurs activités et leurs recherches normalement, L’Oréal récompensa en juillet 2008 d’un prix de 100 000 dollars, pour "l’ensemble de sa carrière ", un scientifique de l’Israël Weizmann Institute of Science.
L’Institut Weizmann, depuis sa fondation, a été un centre majeur de recherches secrètes, de développement du nucléaire, des armes chimiques et biologiques, au service de l’armée israélienne avec laquelle elle entretint des liens très étroits. Il s’agit donc de l’une, parmi beaucoup d’autres, de ces institutions académiques en Israël qui sont complices des violations de la loi internationale et des droits humains des Palestiniens. Et qui sont visées par l’appel au boycott académique du PACBI (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israël).
Le président de L’Oréal Israël est Gad Propper, par ailleurs président fondateur de la Chambre de Commerce Israël-U.E., également très investi dans la promotion du commerce entre Israël et l’Australie et la Nouvelle-Zélande. La France a reconnu le rôle important joué par les activités israéliennes de L’Oréal dans le développement global du groupe, en honorant au début de ce mois Propper de la distinction civile la plus importante du pays, la Légion d’Honneur. "Cette distinction reconnaît la contribution de Propper à la success story" du groupe L’Oréal, ainsi que le rapporte le Jerusalem Post.
En 1994, L’Oréal acheta 30 % des parts de la compagnie de Propper, Interbeauty, à partir de laquelle fut créée L’Oréal Israël. Depuis, Israël est devenu le siège commercial de L’Oréal pour l’ensemble du Moyen-Orient.
LES MOTIVATIONS POLITIQUES DES INVESTISSEMENTS DE L’OREAL EN ISRAEL
En 1995, L’Oréal accepta de payer 1,4 million de dollars au gouvernement étatsunien pour s’acquitter de l’accusation de coopération avec la Ligue Arabe porteuse d’un appel officiel au boycott d’Israël. Le groupe était accusé d’avoir fourni, dans les années 80, des informations relatives aux liens de ses filiales étatsuniennes avec Israël, au désormais inactif Bureau du Boycott de la Ligue Arabe. Le groupe nia que cela ait contrevenu aux lois étatsuniennes conçues afin de prévenir toute coopération des firmes nord-américaines avec l’Appel arabe officiel au boycott d’Israël. Et lança alors une campagne pour apaiser les critiques sionistes en chantant sur tous les toits son désir d’investir en Israël.
A la suite de cet arrangement, l’actuel Président de L’Oréal, Lindsay Owen-Jones, s’excusa des agissements du groupe, dans une lettre au lobby pro-israélien Anti Defamation League (ADL), basé aux Etats-Unis.
Selon l’ADL, Owen-Jones remercia le lobby pro-israélien "pour son soutien aux affaires de L’Oréal et à ses activités au service de la communauté en Israël", et assura l’ADL que "sa vision du long terme était un encouragement pour L’Oréal et les autres entreprises déjà présentes en Israël, pour développer encore davantage leurs investissements".
L’une des marques les plus connues de L’Oréal, The Body Shop, s’enorgueillit de certaines valeurs : "Nous avons toujours défendu la cause des plus fragiles et des défavorisés, et nous poursuivons notre campagne pour la défense de la justice sociale et des droits humains." Cependant, la maison mère, guidée par des motivations politiques et la recherche du profit, par son implication profonde dans l’apartheid israélien, fait preuve d’un dédain flagrant envers les droits humains des Palestiniens et dessert les causes de justice et de paix.
On ne doit pas continuer le business as usual avec un Etat qui a non seulement pratiqué l’apartheid et le colonialisme envers les populations autochtones depuis des décennies, mais qui aussi, aujourd’hui, commet de graves et continuels crimes de guerres décrits comme un "prélude au génocide" par Richard Falk, un éminent professeur de droit international à Princeton, et rapporteur spécial de l’ONU pour les droits humains dans les territoires palestiniens occupés.
Au vu de tout ceci, il apparaît que les investissements considérables de L’Oréal en Israël relèvent, pour le moins, de la complicité d’atteintes graves aux droits humains. Cela doit bien cesser un jour.
Par BDS Movement
En cette période de fêtes, le Comité National Palestinien BDS* en appelle aux consciences des citoyens du monde et demande à ceux-ci de boycotter tous les produits du géant français des cosmétiques L’Oréal**, en raison de sa profonde et intensive implication dans les relations d’affaires avec Israël. Ceci en dépit de la poursuite et de l’amplification de la colonisation, et en dépit des politiques d’apartheid menées à l’encontre du peuple palestinien.
Les « œuvres » de l’Oréal en Israël datent du milieu des années 90, et sont en partie motivées par des considérations politiques. Depuis lors, L’Oréal Israël, la filiale du groupe en Israël, exploite une usine située dans la ville israélienne de Migdal Ha’emek, en basse Galilée.
La colonie de Migdal Ha’emek a été établie en 1952 sur des terres appartenant au village palestinien, ethniquement nettoyé, de Al Mujaydil. Village dont les habitants originels se voient toujours niés le droit au retour dans leurs maisons. Comme presque toutes les colonies juives construites en lieux et places des villages palestiniens de Galilée, dans l’Etat d’Israël, Migdal Ha’emek pratique la discrimination envers les citoyens palestiniens d’Israël, leur déniant le droit d’acheter, louer ou simplement vivre dans cette ville, sous le prétexte qu’ils sont « Non-Juifs ».
L’Oréal Israël fabrique une ligne de produits utilisant des minéraux de la Mer Morte, baptisée « Natural Sea Beauty », qui est exportée vers 22 pays. Il faut noter qu’un tiers des rives occidentales de la Mer Morte se situe en Cisjordanie occupée par Israël. Alors que l’ensemble des rivages et des ressources de la Mer Morte sont systématiquement interdits aux Palestiniens par l’occupation militaire israélienne et les pratiques d’apartheid, Israël exploite la Mer Morte pour le tourisme international, l’extraction minière, et pour soigner son image.
Les activités de l’Oréal en Israël ne se limitent pas, cependant, à L’Oréal Israël. Pendant que les universitaires et étudiants palestiniens, dans les territoires occupés et en Israël, sont systématiquement empêchés, de par les checkpoints de l’occupation et bien d’autres mesures répressives, de poursuivre leurs activités et leurs recherches normalement, L’Oréal récompensa en juillet 2008 d’un prix de 100 000 dollars, pour "l’ensemble de sa carrière ", un scientifique de l’Israël Weizmann Institute of Science.
L’Institut Weizmann, depuis sa fondation, a été un centre majeur de recherches secrètes, de développement du nucléaire, des armes chimiques et biologiques, au service de l’armée israélienne avec laquelle elle entretint des liens très étroits. Il s’agit donc de l’une, parmi beaucoup d’autres, de ces institutions académiques en Israël qui sont complices des violations de la loi internationale et des droits humains des Palestiniens. Et qui sont visées par l’appel au boycott académique du PACBI (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israël).
Le président de L’Oréal Israël est Gad Propper, par ailleurs président fondateur de la Chambre de Commerce Israël-U.E., également très investi dans la promotion du commerce entre Israël et l’Australie et la Nouvelle-Zélande. La France a reconnu le rôle important joué par les activités israéliennes de L’Oréal dans le développement global du groupe, en honorant au début de ce mois Propper de la distinction civile la plus importante du pays, la Légion d’Honneur. "Cette distinction reconnaît la contribution de Propper à la success story" du groupe L’Oréal, ainsi que le rapporte le Jerusalem Post.
En 1994, L’Oréal acheta 30 % des parts de la compagnie de Propper, Interbeauty, à partir de laquelle fut créée L’Oréal Israël. Depuis, Israël est devenu le siège commercial de L’Oréal pour l’ensemble du Moyen-Orient.
LES MOTIVATIONS POLITIQUES DES INVESTISSEMENTS DE L’OREAL EN ISRAEL
En 1995, L’Oréal accepta de payer 1,4 million de dollars au gouvernement étatsunien pour s’acquitter de l’accusation de coopération avec la Ligue Arabe porteuse d’un appel officiel au boycott d’Israël. Le groupe était accusé d’avoir fourni, dans les années 80, des informations relatives aux liens de ses filiales étatsuniennes avec Israël, au désormais inactif Bureau du Boycott de la Ligue Arabe. Le groupe nia que cela ait contrevenu aux lois étatsuniennes conçues afin de prévenir toute coopération des firmes nord-américaines avec l’Appel arabe officiel au boycott d’Israël. Et lança alors une campagne pour apaiser les critiques sionistes en chantant sur tous les toits son désir d’investir en Israël.
A la suite de cet arrangement, l’actuel Président de L’Oréal, Lindsay Owen-Jones, s’excusa des agissements du groupe, dans une lettre au lobby pro-israélien Anti Defamation League (ADL), basé aux Etats-Unis.
Selon l’ADL, Owen-Jones remercia le lobby pro-israélien "pour son soutien aux affaires de L’Oréal et à ses activités au service de la communauté en Israël", et assura l’ADL que "sa vision du long terme était un encouragement pour L’Oréal et les autres entreprises déjà présentes en Israël, pour développer encore davantage leurs investissements".
L’une des marques les plus connues de L’Oréal, The Body Shop, s’enorgueillit de certaines valeurs : "Nous avons toujours défendu la cause des plus fragiles et des défavorisés, et nous poursuivons notre campagne pour la défense de la justice sociale et des droits humains." Cependant, la maison mère, guidée par des motivations politiques et la recherche du profit, par son implication profonde dans l’apartheid israélien, fait preuve d’un dédain flagrant envers les droits humains des Palestiniens et dessert les causes de justice et de paix.
On ne doit pas continuer le business as usual avec un Etat qui a non seulement pratiqué l’apartheid et le colonialisme envers les populations autochtones depuis des décennies, mais qui aussi, aujourd’hui, commet de graves et continuels crimes de guerres décrits comme un "prélude au génocide" par Richard Falk, un éminent professeur de droit international à Princeton, et rapporteur spécial de l’ONU pour les droits humains dans les territoires palestiniens occupés.
Au vu de tout ceci, il apparaît que les investissements considérables de L’Oréal en Israël relèvent, pour le moins, de la complicité d’atteintes graves aux droits humains. Cela doit bien cesser un jour.
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