La clé du réchauffement global réside dans le méthane
Les chercheurs russes de la filiale de l’Académie des sciences de Russie en Extrême-Orient ont découvert plus de 200 endroits d’où s'échappe le méthane en Arctique, dans la partie nord de la mer de Laptev.
Le diamètre des deux champs dépasse 1 km, informe le chef d’expédition du navire Viktor Bouïnitsky Igor Sémilétov. Selon lui, cette découverte permet de mieux comprendre les causes du réchauffement global sur notre planète.
Plusieurs spécialistes disent que ces émissions sont observées depuis longtemps. Le chef de la chaire d’écologie à l’Université de Moscou Dmitri Zamolodtchikov explique ce phénomène par les processus naturels :
« Cela peut avoir des conséquences catastrophiques dans l’avenir le plus proche, car les émissions du méthane vont s’augmenter et c’est un gaz de serre très puissant. Donc, le processus va s’accroître toujours plus rapidement et les conséquences seront déplorables. Mais selon d’autres scientifiques, c’est un processus naturel qui est tant négatif que positif, car il y des bactéries qui consomment le méthane et d’autres qui le produisent. Peut-être, dans l’avenir nous serons témoins de l’équilibre relatif entre la production et la consommation du méthane ».
Pourtant, d’autres chercheurs estiment que ce processus se traduira en conséquences beaucoup plus lourdes. Ainsi, Sharon George de l’Université de Kiel estime que les émissions du méthane rendront les changements climatiques irréversibles :
« C’est depuis longtemps que nous co-existons avec le méthane. Actuellement, son niveau augmente, ce qui est dû à l’agriculture, et les experts en sont inquiets. Ce gaz se tient dans l’athmosphère pour longtemps. L’histoire de l’humanité est trop courte pour faire des comparaisons, mais nous avons un exemple, celui de la planète de Vénus qui illustre les changements climatiques irréversibles. Les gens ne réalisent pas que les conséquences du réchauffement global peuvent être aussi tragiques, c’est pourquoi on en parle si peu. Certains sont trop optimistes, car ils ne voient pas d’effet immédiat. En général, les gens sont trop sceptiques à l’égard de la connaissance scientifique qui ne se prête pas aux mesures précises ».
La découverte des chercheurs russes a suscité une polémique dans les milieux scientifiques. Mais ils sont unanimes en estimant qu’elle aide à mieux comprendre le mécanisme des changements climatiques tout en attirant l’intérêt de l’opinion au réchauffement global.
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