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"Tout le personnel a été averti ce matin" que "l'accès aux e-mails depuis l'extérieur n'était plus opérationnel" et que "plusieurs pages étaient inaccessibles" sur des sites internet de la Commission, a expliqué l'un d'entre eux à l'AFP.

Il a précisé que l'attaque avait également touché les services de la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères Catherine Ashton, qui dépendent toujours pour l'instant du système informatique de la Commission.

Un autre porte-parole de la Commission a confirmé une "sérieuse attaque" via un virus informatique, sur laquelle les services de sécurité de l'UE étaient en train de travailler.

Mais d'après lui, il s'agissait d'une attaque classique ne visant pas à découvrir des documents secrets liés au sommet de jeudi et vendredi, qui doit s'occuper de sujets sensibles comme les opérations militaires en Libye, la crise de la dette en zone euro et la sécurité nucléaire.

"Je n'ai vraiment aucune information reliant l'attaque au sommet", a assuré ce porte-parole, rappelant que la Commission subissait aussi des attaques en dehors des réunions de dirigeants européens.

Le premier porte-parole a également relativisé les choses.

"Ca arrive assez souvent", a-t-il souligné. En particulier, "il y en avait eu une la même semaine que celle contre le ministère français des Finances, mais pas de la même ampleur qu'aujourd'hui".

Le ministère français des Finances avait reconnu au début du mois avoir été victime d'une vaste attaque visant les dossiers ultra-sensibles de la présidence du G20 et avoir dû débrancher 10.000 ordinateurs.

Les dirigeants européens se réunissent jeudi et vendredi dans un contexte assez tendu. Jusqu'à 20.000 manifestants devraient notamment converger jeudi vers le lieu de la réunion pour protester contre les mesures d'austérité prises dans beaucoup de pays de l'UE pour réduire la dette publique.