VOCOMIXVSHOLLAND

VOCOMIXVSHOLLAND

La crise en Somalie, par Salah Eddine Al-Masri


La Corne de l'Afrique connaît actuellement sa pire sécheresse depuis des décennies. Au début de ce mois-ci, Antonio Guterres, le chef de la Commission des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a visité un camp de réfugiés au Kenya en déclarant: «Je n'ai aucun doute que dans le monde d'aujourd'hui, la Somalie correspond à la pire catastrophe humanitaire que j'ai jamais vue dans un camp de réfugiés avec de telles conditions désespérées. »

La crise en Somalie, par Salah Eddine Al-Masri

Les groupes islamiques en Somalie ont reconnu la sécheresse, mais ont contesté les affirmations occidentales sur sa gravité.

La Somalie dans le passé et le présent

La Corne de l'Afrique a souffert d'une histoire tumultueuse. En 1884, l'Europe a agrée l'invasion, l'occupation, la colonisation et l'annexion de l'Afrique. La Grande Bretagne, la France et l'Italie ont réclamé les différentes parties de la région maintenant connue comme la Somalie. Depuis 40 ans, la Grande-Bretagne contrôle le nord de la Somalie en raison de son accès à la mer Rouge, les Italiens tiennent le sud de la Somalie tandis que la France contrôle le Djibouti voisin.

Les deux territoires britannique et italien ont obtenu l'indépendance" en 1960 et ont fusionné pour former la Somalie des temps modernes. Le président en exercice de la Somalie a été assassiné dans un coup d’État militaire en 1969 ; seulement 9 ans après le départ des Européens.
Mohammed Siad Barre est devenu le nouveau président de la Somalie en 1969 et fonde le Barre conseil suprême révolutionnaire comme le seul parti politique en Somalie.

En 1991, Mohamed Siad Barre a été chassé du pouvoir, et s'ensuivit une lutte de pouvoir entre chefs de guerre. L’Amérique a utilisé cette instabilité comme une excuse pour déployer environ 30.000 soldats en Somalie. La mission fut un échec et elle a entraîné un retrait humiliant pour les États-Unis.

Aujourd'hui la Somalie a subi près de deux décennies de chaos et de conflit. Le pays avait commencé à apprécier une certaine stabilité dans la seconde moitié de 2006 lorsque l'Union des Tribunaux Islamiques (UTI) a pris le contrôle de Mogadiscio et d'autres parties du sud, après avoir vaincu les seigneurs de guerre. Après des années d'anarchie, l'UTI a travaillé pour apporter une certaine loi et l'ordre repose sur la mise en œuvre des aspects de la charia d'Allah (swt). Cela a été insupportable pour l'Amérique qui a ordonné son mandataire, l'Éthiopie, d'envahir le pays pour retirer la Cour Suprême des Tribunaux Islamiques (CSTI), conduisant ainsi plus d'1 million de réfugiés au déplacement à la suite des combats.

C'est politique et non économique

Alors que la famine causée par la sécheresse est un phénomène naturel, l'interférence étrangère a aggravé les problèmes de la Corne de l'Afrique. Bien que l'Occident n'ait pas manqué d'intervenir partout dans le monde en dépensant des billions de dollars pour faire la guerre tout en tuant des milliers de civils, il a montré une négligence volontaire de la catastrophe humanitaire qui peut facilement être éliminée avec un coût plus faible que la somme des interventions militaires. Ce n'est pas la première fois que le monde voit des bébés affamés en Afrique !

La guerre indirecte des des États-Unis, en utilisant l’Éthiopie, contre l'Union des Tribunaux Islamiques (UTI), déstabilise davantage la région en fondant les bases de la crise actuelle.

La réponse des gouvernements musulmans n'a pas été meilleure : le Qatar a importé 430 millions de dollars d'œuvres d'art à partir des États-Unis seul durant les six dernières années ; ajouté à cela, un prolongement d'une ligne de crédit illimitée aux banques américaines durant la crise financière mondiale. Ces mesures contrastent avec l'abandon de la Oumma de Somalie en temps de besoin. Quand les enfants périssent à cause de la malnutrition, les dirigeants musulmans sont trop occupés à enrichir les banques américaines.

Conclusion

La famine en Afrique de l'Est est un problème pour tous les musulmans et la solution à ces problèmes réside dans la réunification des musulmans. Ceci permettra de mettre fin à l'ingérence étrangère une fois pour toutes et de fournir les ressources nécessaires afin résoudre le problème des besoins de base des populations. Ceci est la principale raison de l'existence d'un État. C'est un échec moral que d'accepter la charité hypocrite de l'ouest pour résoudre le problème de la faim, alors qu'en fait c'est le rôle de l'État d'y répondre.



06/08/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 47 autres membres