VOCOMIXVSHOLLAND

Le Mexique fait le ménage à ses frontières. Le gouvernement du président Calderón a relevé ce samedi des centaines d’agents de la police fiscale qu’il va remplacer par de nouveaux inspecteurs. A Nuevo Laredo par exemple, à la frontière de Laredo au Texas, les douaniers ont été priés samedi soir de rendre leurs armes et leurs insignes. Pour le moment, c’est l’armée qui a été envoyée aux postes-frontière des principales villes du nord du pays.

Un soldat mexicain au poste-frontière de Ciudad Juarez, le 16 août.
(Photo : Jesus Alcalzar/AFP)

Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John-Buffe

Avec le licenciement, du jour au lendemain, de près d’un millier de douaniers, le gouvernement mexicain cherche à mettre fin à la corruption qui gangrène depuis trop longtemps les postes-frontière. Cette mesure s’inscrit dans un plan de modernisation des douanes visant à lutter contre la contrebande et le crime organisé.

Ces inspecteurs seront remplacés par plus de 1400 nouveaux agents, triés sur le volet. Pendant plusieurs mois, ils ont été formés à l’utilisation du matériel de pointe installé au poste-frontière. Ces nouveaux équipements devraient leur permettre d’être plus performants dans la détection des armes, de l’argent ou des marchandises qui passent en contrebande au Mexique, ou de la drogue, envoyée aux Etats-Unis.

En plus, cette surveillance accrue devrait aussi réduire l’évasion fiscale et donc augmenter les recettes douanières. Un élément non négligeable, quand on sait que 40% de la TVA mexicaine devrait être perçue au passage des frontières.

Dans les principales villes du nord, celles-là mêmes où sont installés les cartels de la drogue, c’est l’armée qui a pris possession des douanes. En plus de retirer leurs armes aux fonctionnaires limogés, les soldats ont été chargés d’assurer la fouille des véhicules et des personnes à la frontière. Cela de manière temporaire, jusqu’à l’arrivée des nouveaux agents soi-disant incorruptibles.