Le foulard musulman bienvenu au conseil municipal
Souad, qui porte le foulard musulman, a été élue par mégarde par des électeurs sous-informés de Montreuil. Et bien sûr, voilà notre Souad qui débarque au conseil municipal avec le symbole textile de l’asservissement sur la tête. Par un moment de faiblesse, le maire laisse la conseillère municipale prendre place. Après tout, le maire est communiste, et le parti connait la vie : les femmes ne sont dangereuses que quand elles parlent. Mais le pire n’est jamais loin : Souad demande la parole pour dire ce qu’elle pense : horreur absolue ! Deux siècles d’histoire républicaine menacés de s’écrouler.
N’écoutant que son courage, le maire s’est dressé, pour défendre la lumière contre les ténèbres.
- Jean-Pierre : « Je vous prie de cesser d'exhiber ce signe religieux, vous êtes dans une enceinte laïque ».
- Souad : « J'ai le droit de porter ce foulard »
- Jean-Pierre : « Vous aurez la parole quand vous arrêterez cette attitude provocatrice, contraire à la loi de 1905 sur la laïcité ».
Mon Jean-Pierre, dans l’effort, était admirable : « Y avait du soleil sur son front qui mettait dans ses cheveux grisonnant de la lumière ! »
Mais Souad, habitée par je ne sais quelle démon, a saisi la justice, tenez vous bien pour « discrimination ». Alors que mon Jean-Pierre défendait le vivre ensemble, les valeurs de la civilisation et le socle de la République… Le monde à l’envers. Et là, c’est le drame : Jean-Pierre a été condamné par le tribunal, puis par la cour d’appel et pour finir par la Cour de cassation ! Notre pays n’est plus le même. Que disent ces juges qui ont tout lâché devant l’invasion par le Sud ?
- Jean-Pierre a privé une élue de l'exercice de son droit de parole en raison du port par cette dernière d'un insigne symbolisant son appartenance à la religion musulmane ;
- Il n'est nullement établi, qu'en l'espèce, le port d'un foulard par Souade ait été un facteur de trouble susceptible de justifier que le maire, usant de son pouvoir de police, la prive de son droit à s'exprimer, en sa qualité d'élue municipale ;
- Aucune disposition législative, nécessaire en vertu de l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme, pour que des restrictions soient apportées à la liberté de manifester sa religion ou ses convictions, ne permet au maire d'une commune, dans le cadre des réunions du conseil municipal, lieu de débats et de confrontations d'idées, d'interdire aux élus de manifester publiquement, notamment par le port d'un insigne, leur appartenance religieuse.
Vous avez bien lu ce dernier considérant… Ils veulent nous détruire, je vous le dis ! Vous me connaissez,… mon cœur a failli défaillir ! Toutes ces années consciencieuses à coller des affiches de Ni Putes Ni Soumises, à faire la clape aux meetings de Jean-Pierre Raffarin défendant la loi de 1905 comme grammaire de la société, à apprendre par cœur les discours d’Elisabeth Badinter, à faire des soirées d’évangélisation laïque dans les sections du Parti socialiste, à m’époumoner dans la chorale de Caroline Fourest, ces nuits enfiévrées à débattre avec les jeunes du MODEM, ces discussions de feu dans les préfectures toutes dédiées à la célébration de l’identité nationale… Tout s’écroule, c’est cuit, c’est râpé. Et je ne peux même pas maudire l’Europe : c’est un arrêt de la Cour de cassation.
Voilà, vous savez tout : il ne reste rien.
Si. Il reste juste à préciser que l’affaire concerne Patricia, élue à Montreuil, à l’époque de Jean-Pierre Brard, et que Patricia ne portait pas un foulard mais une croix chrétienne, ostensiblement visible sans être ostensiblement ostentatoire, et inversement.
Cet arrêt de la Cour de cassation n’est pas une révolution, mais juste une piqûre de rappel pour tous les intégristes de la laïcité. Vous vous rappelez le délire national à propos d’Ilham, la candidate du NPA aux régionales dans le Vaucluse. Jetez un coup d'oeil à toutes les invraisemblables salades avariées que nous fourguaient ces nobles crétines et crétins, à propos des amours contrariés de la sphère publique et de la sphère privée.
Il faut quand même que tous ces ramollis du bulbe ne se soient pas posé beaucoup de questions sur le sens de la vie, ce qu’est notre passage sur terre ou ce qu’est la pensée d’un être libre, pour être à ce point terrorisés par un croix autour d’un cou ou un foulard sur la tête.
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