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Entre 2004 et 2005, ce commandant de gendarmerie de 57 ans, qui avait en charge les brigades de Vouvray, Monnaie et Château-Renault, en Indre-et-Loire, a jeté pas moins de 90 PV dans une broyeuse à papiers dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Vouvray.

Selon une source judiciaire, le commandant de gendarmerie aurait mis « à la poubelle » ces 90 dossiers, par crainte d’une inspection.

Lundi soir, le tribunal correctionnel de Tours a condamné le militaire à trois mois de prison avec sursis et une amende de 1.000 euros, révèle Le Figaro.

Parmi ces dossiers ‘broyés’ se trouvaient notamment des actes sur un double-meurtre, mais aussi une enquête sur l’accident, en 2004, à Château-Renault, d’un sous-traitant de la SNCF, poseur de voies ferrées, qui avait eu le pied broyé par une pelleteuse, rappelle Le Figaro.

Me Philippe Baron, l’avocat de ce sous-traitant, a indiqué que son client, aujourd’hui âgé de 44 ans, n’avait « pas pu établir la faute inexcusable commise par son employeur puisque l’enquête n’a pas été poursuivie ».

Un avocat qui a ajouté :

« Cela semble évident » que le commandant de gendarmerie « a fait cela pour avoir des résultats. Il a obtenu des primes exceptionnelles pour ça ».

Pour Me Philippe Baron, la peine infligée hier, par le tribunal correctionnel, au commandant de gendarmerie n’est « pas à la hauteur des faits ».

Selon l’avocat, il y aurait « encore une vingtaine de victimes qui ont déposé des plaintes ».

Des plaintes qui n’auront « jamais de résultats ».

Lundi, lors de l’audience, le commandant de gendarmerie a reconnu qu’il s’était débarrassé d’une vingtaine de dossiers.

Le parquet avait requis une peine de 8 mois de prison avec sursis.