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Le lobby juif et la manipulation des médias

Pense-bête à l’intention du journaliste chargé du Moyen-Orient. Dans cette période troublée où le journaliste doit manifester la plus grande prudence dans le compte-rendu des événements du Moyen-Orient et éviter de choquer l’opinion publique, il est bon de rappeler quelques principes et règles qui permettront de parer aux critiques. Correctement appliqués, les préceptes et conseils ci-dessous vous éviteront d’être accusé d’opinion tendancieuse.

 

Le lobby juif et la manipulation des médias

 

Ne jamais oublier que ce sont toujours les Arabes qui attaquent ; Israël ne fait que se défendre et agit toujours en représailles. Ne jamais attribuer ce terme aux actions palestiniennes, seul Israël est victime.

• Quand l’armée israélienne tue des civils arabes, c’est toujours en état de légitime défense. Quand des civils israéliens sont tués, cela s’appelle du terrorisme.

• Les Israéliens n’enlèvent pas les civils palestiniens, ils les capturent. Toujours mentionner les nécessités de sécurité pour expliquer ces captures.

• Inversement, les Palestiniens et Libanais ne sont pas habilités à capturer des militaires israéliens. S’ils le font, le qualificatif à utiliser est enlèvement.

• Il n’est pas convenable de mentionner le nombre de prisonniers palestiniens (entre 8000 et 10000, dont 300 enfants) capturés actuellement. Si, malgré tout, vous devez en faire état, qualifiez-les de terroristes ou supposés terroristes.

• Utilisez le moins possible le terme Palestinien et préférez Arabe, terme officiel du gouvernement israélien pour désigner les habitants non-juifs des deux territoires.

• Quand vous mentionnez le "Hezbollah", toujours ajouter l’expression "soutenu par la Syrie et l’Iran". Mais quand vous parlez d’Israël, il est superflu d’ajouter "soutenu par les USA et l’Europe". On pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré.

• Ne pas utiliser le terme "territoires occupés" mais territoires contestés. A ce propos, il est aussi préférable de dire Judée-Samarie plutôt que Cisjordanie.

• Ne jamais rappeler les diverses résolutions de l’ONU ou conventions de Genève défavorables à Israël. Idem pour les condamnations par la Cour de Justice de La Haye. Cela risque de perturber le lecteur, téléspectateur ou auditeur.

• Quand vous devez évoquer l’historique du conflit, il est bon de rappeler les attaches bibliques des juifs avec Israël ("la terre d’où nous venons, le pays de nos ancêtres"). Evitez d’évoquer les travaux des historiens modernes qualifiant cette thèse de légende.

• Il est préférable de ne pas dire "armée israélienne", mais d’utiliser la qualification plus sympathique de "Tsahal".

• Si vous travaillez à la télévision, évitez de montrer des images de Palestiniens blessés (surtout les enfants) et privilégiez toujours celles montrant des Israéliens psychologiquement traumatisés (surtout des enfants).

• Il est de bon ton de laisser entendre que le "Hamas" est un groupe terroriste qui ne reconnaît pas l’Etat d’Israël (ces Islamistes qui ne veulent pas la Paix est un commentaire bienvenu). Surtout, ne faire aucune mention de la reconnaissance faite en 2002.

• Il n’est pas indiqué de signaler qu’Israël a toujours refusé de fixer ses frontières et ne reconnaît pas la Palestine.

• Le mot colonies doit être écarté dans vos textes, parlez plutôt d’implantations.

• Afin d’affirmer la symétrie du conflit, ne jamais évoquer l’expansionnisme israélien mais toujours parler de deux peuples se disputant un territoire.

• Au cas où vous devriez évoquer les projets de développement nucléaire de l’Iran, il n’est pas utile d’insister sur l’arsenal nucléaire militaire israélien. Et surtout pas de signaler que c’est la 6ème puissance mondiale dans ce domaine.

• Quand vous devez faire état du refus palestinien d’agréer les conditions israéliennes pour l’arrêt des hostilités, toujours ajouter que "Israël considère qu’il n’a plus de partenaire pour le processus de paix"... Si possible sur un ton de regret.

• Si vous êtes appelé à citer le "mur de séparation", ne jamais mentionner qu’il a été établi sur des terres palestiniennes annexées, mais toujours mentionner que ce mur a été érigé pour arrêter les attentats terroristes. Et éviter surtout de citer la condamnation du "Tribunal International de Justice" exigeant son démantèlement.

• Concernant les opposants à Israël, ne jamais utiliser les mots résistants ou militants... Toujours parler de terroristes ou d’activistes. Même s’ils manifestent seulement pour la paix, ils doivent être qualifiés de pro-palestiniens.

• Au cas ou vous seriez amené à reparler de "Plomb Durci", toujours reprendre la thèse israélienne : c’est le Hamas qui a rompu la trêve (ajoutez "unilatéralement" pour une meilleure compréhension) et qu’Israël avait mis les Palestiniens en garde avant les bombardements (inutile de citer les bombes au phosphore).

• En cas de nouvelle opération visant à briser le blocus de Gaza, utilisez des expressions telles "cette flottille de soi-disant pacifistes" ou "acte de provocation" et surtout évitez les commentaires du style "blocus illégal d’Israël, condamné par l’ONU".

• Il est important d’être vigilant face à la propagande palestinienne. C’est chaque jour que les agences de presse reçoivent des communiqués sur de soi-disant incidents (incendies d’oliviers, massacre à la frontière syrienne, répression violente de manifestations, etc)... sans confirmation des autorités israéliennes. Evitez donc d’en faire état dans vos medias.

• Si vous en avez l’occasion, affirmez qu’Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient. Evitez, évidemment, d’ajouter que cette qualité ne concerne que la population blanche et juive du pays.

• Ne faites aucune critique de la volonté du gouvernement actuel de transformer le terme Israël en Etat Juif, excluant de facto les 20 % de musulmans de la population. Toujours éviter la référence religieuse à ce propos.

• Contrairement aux infos des medias israéliens, toujours très fiables, la prudence s’impose avec celles provenant des agences de presse ou medias arabes. Toujours les vérifier –si nécessaire auprès de l’ambassade d’Israël– avant diffusion.

• A priori, tout communiqué émanant des services du gouvernement israélien doit être considéré et diffusé comme objectif. Au cas où l’information s’avérerait ensuite fausse ou incorrecte, il n’est pas utile d’en informer le public, sauf après un délai suffisant pour en atténuer l’impact.

• Au cas où une information très défavorable à Israël vous parvient (condamnation d’une instance internationale, découverte d’un complot...), il est urgent et primordial, pour préserver la réputation d’Israël, de rechercher un autre sujet à diffuser à sa place (mariage royal, performance sportive...).

• Les Israéliens parlant mieux le français que les Arabes, donnez-leur souvent la parole. Ils peuvent mieux nous expliquer les règles précédentes et vous affirmerez ainsi votre neutralité journalistique.

Note importante

Au cas où certains de vos collègues contreviendraient aux règles ci-dessus, prière d’en aviser les responsables de votre media. C’est un devoir citoyen de signaler ces dérives antisémites.



19/11/2012
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