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Colère et incompréhension au Val-Fourré. Hier, plusieurs dizaines d’habitants de cette cité de Mantes-la-Jolie ont déposé plainte après l’escroquerie dont ils estiment être victimes de la part de Val Voyages, une agence installée dans le quartier depuis un an et demi. Le gérant aurait encaissé l’argent de ses clients sans jamais payer les compagnies, rendant caduques les réservations.

Ils ont découvert le pot aux roses mercredi en apprenant que le voyagiste avait fermé ses portes. En début de semaine, plusieurs vacanciers venus retirer leurs billets au comptoir des compagnies aériennes se sont rendu compte que leur réservation n’avait jamais été enregistrée.

« A cause de ça, un homme est bloqué à Marseille avec ses enfants. Son voyage n’a pas été enregistré », râle un client. « J’ai acheté 8 billets, enchaîne Radia, une jeune maman qui espérait découvrir le Maroc en famille. J’en ai pour plus de 4200 € de billets. » Zora, elle, dispose d’une facture bidon : « Il n’existe pas d’émission de billets à ce nom », assure Royal Air Maroc. Quant à Malika, son vol n’existe même pas…

Ils seraient ainsi une centaine à avoir été floués. Le montant du préjudice atteindrait, au bas mot, 70000 €. Un montant susceptible d’évoluer car toutes les victimes n’ont pas déposé plainte. Certaines d’entre elles ont décidé de se faire rembourser par leurs propres moyens en se rendant, mercredi soir, au domicile du gérant, absent ce soir-là. Apeurée, sa femme a dû appeler les gendarmes. Hier matin, un client mécontent s’en est même pris à la devanture de la boutique à coups de marteau.

Ce voyagiste est pourtant apprécié au Val-Fourré. « Arrangeant », il acceptait le paiement en plusieurs fois sans frais. Hier après-midi, il a confié à l’une de ses clientes être victime de soucis de trésorerie et a promis de rembourser tout le monde. Une agence partenaire essaie aussi de l’aider. Mais peu y croient. Il y a deux ans, ce patron travaillait à Zoom Planète, une société qui avait fermé ses portes subitement en mai 2008 après avoir arnaqué une vingtaine de vacanciers. A l’époque, il avait mis en cause son ancien patron.