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Les banques pillent les pauvres: Un rapport de la banque de France exhumé par le Canard enchaîné

Les banques pillent les pauvres: Un rapport de la banque de France exhumé par le Canard enchaîné
Roboratif billet publié par notre ami Dagrouik sur Intox 2007, sous le titre de Les banques vont bien, merci pour elles : "Que découvre-t-on en lisant le Canard enchaîné qui cite un rapport de la banque de France, qui n’est pas diffusé publiquement sur son site web comme le dénonce le journal ? Entre 2007 et 2008, années de crise, le taux de marge des banques sur les découverts et les crédits revolving a progressé de +15,6% et le taux de marge sur les crédits à la consommation s’est lui envolé de +44,5%. D’après vous, qui sont les catégories de clients qui sont le plus facilement à découvert et adeptes de crédit revolving ? Sachant que les grandes sociétés de crédit revolving comme Cetelem, Cofinoga et consorts sont en fait la propriété soit du crédit Agricole soit de la BNP. Quelle banque a sorti une carte bancaire mixte de crédit à taux de 18,5% pour mieux endetter ses clients ? Tout ça en la présentant comme un outil de liberté ? Ce sont les précaires, les revenus les plus faibles qui utilisent le plus ces outils d’endettement en proportion de leurs revenus. Pour des taux voisins de 20% (avec assurance), ces organismes n’avouent que 2% de défaillance (donc couvertes par les assurances). Tout cela est donc très rentable pour eux et leurs principaux actionnaires : les deux grands groupes de banques françaises."

C’est un racket en bonne et due forme : plus on a des soucis d’argent et plus les banques nous en prennent. Immoral ? Drôle de question : quel rapport le capitalisme libéral pourrait-il avoir avec la morale ? On pouffe - ou l’on enrage, plutôt- en entendant l’imposteur de l’Élysée prétendre vouloir justement moraliser le système. Illustration de la manière dont il s’y prend : il vole au secours de ces mêmes banques à grands coups de milliards, alors que les caisses sont censément vides - pour la sécurité sociale, les chômeurs, les mal-logés, etc. - et malgré les bénéfices qu’elles continuent d’engranger, sans surtout exiger de contrepartie, à part un non-versement de primes à leurs dirigeants en trompe-l’œil. Que les banquiers continuent de faire leurs belles affaires tandis que l’écrasante majorité des Français peine de plus en plus à joindre les deux bouts : voilà la moralisation à la Sarkozy. Vous n’y aviez tout de même pas cru, si ?



06/02/2009
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