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Le Ministre Français en charge des opérations humanitaires a appelé l'ONU à « clarifier » le rôle des Américains en raison de l'accumulation des effectifs militaires US qui entravent les secours.  
 
 Alain Joyandet a admis qu'il a été impliqué dans une échauffourée avec un Commandant US dans la tour de contrôle de l'aéroport concernant le plan de vol d’un avion Français d'évacuation.  
 
 « Il s’agit d'aider Haïti, pas d'occuper Haïti, » a déclaré M. Joyandet.  
 
 L’organisation caritative basée à Genève, Médecins sans Frontières, a soutenu son appel indiquant que des centaines de vies étaient mises en danger alors que des avions transportant des fournitures médicales essentielles sont détournés par les contrôleurs de la navigation aérienne Américains.  
 
 Mais les Commandants US ont insisté pour dire que leurs forces se focalisent sur le travail humanitaire et la nuit dernière, après l'intervention de l'ONU, ils ont accepté de donner la priorité aux arrivées d'aide à l'aéroport à travers les vols militaires.  
 
 Le conflit diplomatique est venu suite aux frustrations intensifiées de voir des centaines de tonnes d'aide n'obtenant pas l’autorisation d’être acheminées. Les organismes de charités ont rapporté que la violence empirait également alors que les Haïtiens désespérés se prennent en charge d’eux mêmes.  
 
 Le nombre de morts est maintenant estimé jusqu'à 200.000. Environ trois millions de Haïtiens - un tiers de la population du pays - ont été affectés par le tremblement de terre de Mardi et deux millions nécessitent une aide alimentaire.  
 
 Alors que la nourriture et l'eau arrivent graduellement dans les camps de fortune qui ont poussés autour de la ville, des émeutes ont éclaté dans d'autres secteurs où les approvisionnements ne se sont toujours pas matérialisés. Haïti a été occupé par les USA entre 1915 et 1935, et les sensibilités historiques ainsi que les frictions avec d'autres pays concernant l'effort humanitaire a rendu les Américains prudents au sujet de leur rôle dans l'opération.  
 
 Les Commandants militaires Américains ont insisté à plusieurs reprises qu'ils n'entraient pas dans le pays en tant que force d’occupation.  
 
 Les soldats US à Port-au-Prince ont déclaré qu'on leur a demandé d'être discrets concernant la façon dont ils portent leurs fusils d'assaut M4.  
 
 Un sergent parachutiste a dit qu'ils ont été autorisés à faire usage de la « force mortelle » s'ils voient la moindre vie en danger mais seulement en « dernier recours ».  
 
 Le Capitaine John Kirby, un porte-parole des forces armées conjointes à l'aéroport, a dit que les USA reconnaissent qu’ils sont seulement un pays parmi un certain nombre d’autres contribuant à une mission menée par l’ONU.  
 
 Il a également souligné que les troupes US, dont le nombre atteindraient 10.000 d’ici Mercredi participeraient principalement à l’aide humanitaire et à l'évacuation des personnes ayant besoin d'attention médicale.  
 
 Le principal responsable de la sécurité est l'ONU, qui doit ajouter 3.000 soldats supplémentaires en plus de sa force de 9.000 hommes.
 
 Cependant, il a été convenu Dimanche soir que les Américains assureraient la sécurité aux quatre principaux points d'alimentation en eau et en nourriture qui ont été mis en place dans la ville, a déclaré le Capitaine Kirby.  
 
 « La sécurité ici est dans une situation fluide, » a-t-il dit. « Si le gouvernement Haïtien nous demandait d’assurer la sécurité au centre ville, nous le ferions. » Il a minimisé la menace de violence, disant : « Ce que nous voyons ne sont que des incidents isolés de violence et certaines poches qui ont été plus rétives, mais globalement c’est calme. »