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De violents combats ont éclaté hier soir en Libye, où des révolutionnaires de Misrata, appuyés par les forces libyennes, ont mené une guerre sans merci contre les partisans du colonel libyen tué, Mouammar Kadhafi.

Echorouk a appris de certaines sources locales (libyennes), que ces violentes confrontations auraient été un début d’une guerre civile en Libye, où une grande division se fait sentie dans ce pays.

A Bani Walid, une ville qui a vécu l’un des féroces combats, on a pu observer le drapeau « verts » hissé au dessus de certains immeubles, lequel a un conseil parallèle de celui relevant du nouveau pouvoir.

Selon nos sources, les décisions individualistes à Misrata menacent sérieusement l’unité du pays, dont les révolutionnaires de cette ville ne diffèrent pas de la population de Bani Walid, lesquels sont hors la loi.

A Misrata, des arrestations se faisaient systématiquement et sans qu’il n’y ait une décision officielle, et ce sous prétexte qu’elle a contribué à libérer le pays des mains du colonel Kadhafi.

Par conséquent, elle se donne la légitimité d’exécuter de nombreuses décisions, notamment les décisions militaires.

Selon les mêmes sources, les tribus de Sebha et Syrte, connues pour loyauté à Mouammar Kadhafi, ont publié un communiqué dans lequel elles confirment leur soutien à Bani Walid et se sont dit prêtes à venir à combattre à leurs côtés.

Elles ont également rappelé que face aux attaques de quarante Etats à l’aide de missiles sur Syrte et Bani Walid, ces dernières ne se sont jamais agenouillées, en faisant allusion aux raids de l’OTAN.

Les tribus de Syrte et de Bani Walid ont dit d’un ton durci, qu’en l’absence d’un Etat, que ce sont eux-mêmes qui prennent la responsabilité de se défendre et de riposter à toutes forces les menaçant, en commençant des tribus de Nouayel jusqu’aux celles du Katân à l’est du pays , lesquels sont restés fidèles à une Libye libre et unie.

Deux morts ont été enregistrés dans les confrontations ayant eu lieu hier à Bani Walid, où des armes lourdes ont été utilisées comme d’un camp comme de l’autre.

A Bani Walid, des artères ont été ouvertes pour évacuer les civils, mais bon nombre d’entre eux refusent de quitter leur ville, et refusent fermement que celle-ci soit occupée par les révolutionnaires de Misrata.

La mort du jeune homme relevant de Misrata, lequel avait capturé Kadhafi, après plusieurs de captivité et de torture, aurait été la goutte qui a fait déborder le vase.

Soulignons également que plusieurs personnes de Bani Walid, ont été détenues à Misrata, lesquels subissent quotidiennement toutes formes de torture.

C’est ce qui a fait agir de nombreuses organisations internationales pour dénoncer ces actes.

En conséquence, le parlement libyen a autorisé l’usage de la force pour libérer les détenus à Bani Walid, mais non ceux incarcérés à Misrata.

Nos sources nous ont manifesté leur étonnement quant à la décision prise par le Parlement en autorisant une intervention militaire dans une ville libyenne qui contient des civils.

Elles comparent même cette décision à celle prise par Mouammar Kadhafi, lequel a envoyé de militaires armés jusqu’aux dents pour anéantir la ville de Benghazi, n’était l’intervention des forces de l’OTAN.

Face à la prolifération des armes, l’échec des autorités de collecter les armes et le refus de nombreux miliciens de rejoindre l’armée libyenne et les forces de police, nos sources redoutent une aggravation de la situation sécuritaire dans le pays.

La prise de décision en solo dans les différentes villes libyennes, indique qu’une hypothèse d’une guerre civile dans le pays n’est pas à écarter.

L’Observatoire libyen des droits de l’Homme (OLDH) a de son côté affirmé qu’envahir une ville et la bombarder à l’aide de chars met en sérieusement en péril la stabilité et l’avenir du pays.

« Nous savons qu’il y ait de vieux problèmes entre Bani Walid et Misrata, et nous savons que la question des détenus comme d’un côté comme d’un autre a aggravé la situation, mais les solutions pacifiques n’ont pas eu de grands intérêts », a ajouté l’OLDH.

« En l’absence de l’armée et du ministère de l’intérieur, et l’apparition des brigades à tendances tributaires et régionales et des idéologies radicales, nous inquiété de ce que vont faire ces brigades en cas de conflits internes. C’est ce qui est ressenti d’ailleurs après l’attaque menée contre Bani Walid », a-t-il déploré.

L’activiste Fatima Benirane à Echorouk: l’affaire de la mort de Chabane Omran, un prétexte pour frapper Bani Walid

L’activiste Fatima a dit que l’affaire de Chabane Omran, qui a été montré par la presse comme étant un héros, est factice et que le but derrière cette affaire est de trouver de prétextes pour frapper Bani Walid.

Fatima Benirane a indiqué que les révolutionnaires de Misrata ont traité violemment les détenus de Bani Walid, sans que cela ne se développe à une affaire.

L’interlocutrice se dit étonnante quant à ce que fait la presse libyenne à l’intérieur et à l’extérieur du pays, en incitant à envahir Bani Walid et à justifier les crimes perpétrés par les miliciens armés.